Dakar, 21 Fév (SL-INFO) – Le maçon Souleymane Diouf a été appelé, hier jeudi, devant la barre de la Chambre criminelle du tribunal de Dakar. Agé de 51 ans, il est accusé de « viol et de détournement de mineure » sur une jeune fille de moins de 18 ans. Les débats ont été intenses, avec des témoignages poignants et des versions des faits diamétralement opposées.
Selon Enquête qui relaye l’information, Mame Diarra Nguer, aujourd’hui âgée de 21 ans, a pris la parole pour raconter les événements qui ont bouleversé sa vie. Elle a expliqué qu’en 2021, alors qu’elle avait 17 ans, Souleymane Diouf, locataire dans la même maison que sa famille, l’a appelée pour qu’elle aille lui acheter des cigarettes. ‘’Quand je suis revenue, il m’a poussée sur le lit et a retiré mon pantalon. Je ne me souviens plus très bien de ce qui s’est passé ensuite. Quand je me suis réveillée, il y avait du sang sur mon corps’’.
La jeune fille a ajouté qu’elle n’a pas crié, par peur ou par confusion, et qu’elle n’a pas osé en parler immédiatement à sa mère. Ce n’est que plusieurs mois plus tard, après avoir été conduite à l’hôpital pour des vomissements, que sa grossesse a été découverte. ‘’Ma mère a tout de suite compris que quelque chose de grave s’était passé’’, rapporte le journal.
Souleymane Diouf, lui, a nié catégoriquement les accusations de viol. Il a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec Mame Diarra, mais a insisté sur le fait qu’elles étaient consenties. ‘’Nous étions amants. Elle venait souvent chez moi pour des commissions. Ce jour-là, c’est elle qui s’est assise sur le lit de son propre gré. Nous avons eu des rapports sexuels à trois reprises et elle semblait être d’accord’’, ajoute la même source.
L’accusé a également souligné que la jeune fille n’a pas crié, malgré la présence de voisins à proximité. ‘’Si elle avait vraiment été forcée, pourquoi n’a-t-elle pas appelé à l’aide ?’’, s’est-il défendu, battant en brèche la version de la victime.
Le père de Mame Diarra, Oumar Nguer, a raconté comment il a découvert la vérité. ‘’J’ai appris la grossesse de ma fille par une cousine. Quand j’ai confronté Souleymane, il a nié être l’auteur. Puis il est parti’’, a-t-il témoigné, ne cachant pas sa colère, conclu le journal.
