Dakar, 23 avr (SL-INFO) – Le gouvernement français fait face à une vive polémique après sa décision de mettre les drapeaux en berne sur les bâtiments publics à l’occasion des obsèques du pape François, décédé le lundi 21 avril. Cette mesure, prévue pour samedi prochain, suscite une réprobation notable, notamment de la part de plusieurs personnalités politiques.

Le député écologiste Alexis Corbière a critiqué cette décision en appelant le gouvernement à appliquer un traitement équitable à tous les cultes. Sur les ondes de franceinfo, il a exprimé son « désaccord total », estimant que ce geste ne respecte pas les principes de la laïcité tels qu’ils sont définis. Selon lui, « nous n’avons pas à marquer une forme de laïcité à géométrie variable ». Il a également soulevé l’argument que cette distinction n’est pas accordée à d’autres figures religieuses d’importants cultes.

Dans un autre registre, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias a qualifié cette décision de « honteuse pour notre République laïque ». Il a évoqué une déclaration de François Bayrou datant de 2005, critiquant la même mesure après la mort du pape Jean-Paul II en 2005, partageant cette référence sur le réseau social X pour dénoncer ce qu’il considère comme une incohérence.

Benjamin Griveaux, ancien ministre, a pour sa part commenté sur la plateforme X que le pape François, bien que chef d’État, représente surtout une figure symbolique de grande envergure. Il a souligné l’importance pour les enseignants d’expliquer le fondement de la laïcité aux jeunes générations à travers cet événement.

De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a défendu la décision en soulignant « l’émotion mondiale » suscitée par le décès du pontife. « Je pense que mettre les drapeaux en berne est une très bonne chose. L’émotion est mondiale », a-t-il affirmé sur BFMTV.

Le Vatican a annoncé la mort du Pape François à 88 ans, des suites d’un AVC, après une hospitalisation due à une pneumonie bilatérale. Les funérailles auront lieu à la basilique Saint-Marie-Majeure de Rome. Ce texte a été adapté de notre confrère de l’agence Anadolu.

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