Dakar, 13 mai (SL-INFO) – À Grand-Mbao, M. Fall, une septuagénaire, a porté plainte contre sa fille, A. Diop, pour violences physiques et morales répétées. À la barre du tribunal de Pikine-Guédiawaye, la vieille dame a raconté comment l’accusée, âgée de 39 ans, commerçante et célibataire, l’avait frappée avec un fer à repasser, lui infligeant une douleur insupportable au genou. «C’est à cause d’elle que je marche comme ça», a-t-elle déclaré en boitant lourdement jusqu’au prétoire, rapporte L’Observateur.
Selon le quotidien du Groupe Futurs Médias, la plaignante a précisé que A. Diop n’était pas seulement violente envers elle, mais aussi envers ses petits-enfants, qu’elle terrorisait au point que personne n’osait lui parler en sa présence. «Elle effraie mes petits-enfants», a-t-elle expliqué. La mère a également décrit comment sa fille avait transformé leur ancienne maison de Diamaguène en «un lieu où elle vivait constamment dans la peur et l’humiliation».
La septuagénaire, reprise par le journal, a détaillé les nombreux efforts qu’elle avait déployés pour aider sa fille, décrite comme dépendante à l’alcool et au chanvre indien. Elle l’avait fait interner dans plusieurs institutions psychiatriques et avait même payé des frais exorbitants pour des soins dans des établissements spécialisés à Thiaroye et à Thiès. Malheureusement, aucun diagnostic de folie n’avait été posé. Les médecins avaient seulement confirmé une dépendance sévère à l’alcool et aux drogues. Malgré tout, la mère n’avait cessé de chercher des solutions pour sauver sa fille, y compris en l’envoyant en Europe, mais sans succès.
Elle a déploré les actes violents de sa fille, notamment «le racket des clients» de sa propre boutique, et a exprimé son désespoir : «Je suis fatiguée, je n’en peux plus. Qu’on la punisse», a-t-elle conclu.
De son côté, la prévenue a vigoureusement démenti toutes les accusations portées contre elle. S’agitant dans le box des accusés et interrompant parfois le tribunal par son ton bruyant et grossier, elle a nié les violences, affirmant que sa mère mentait. Bien qu’elle ait été interpellée à plusieurs reprises par le juge pour son attitude perturbatrice, Diop est restée campée sur sa version des faits, glisse L’Observateur.
Elle prétend ne fumer que des cigarettes, malgré les accusations de dépendance au chanvre indien. Face aux déclarations de sa mère, elle a réagi avec dédain, multipliant les dénégations.
Le juge, visiblement agacé par son comportement, lui a ordonné de cesser ce qu’il a qualifié de «cinéma». La prévenue a alors éclaté en larmes, simulant une crise d’angoisse, mais cette tentative n’a pas réussi à fléchir la position du tribunal.
L’affaire est mise en délibéré et le verdict est attendu le 16 mai prochain, complète L’Observateur.
