Dakar, 27 juin (SL-INFO) – Les services de renseignement du Royaume-Uni ont mené l’une de leurs enquêtes internes les plus secrètes depuis la fin de la Guerre froide, selon des révélations récentes. Leur crainte était centrée sur un haut responsable du MI6, soupçonné d’espionnage pour le compte de la Russie.
Baptisée « Opération Wedlock », cette mission clandestine a été déclenchée à la suite d’une alerte de la CIA, qui signalait qu’un agent britannique basé à Londres aurait transmis des documents secrets au Kremlin. Cette enquête, dirigée par le MI5, a duré près de deux décennies, jusqu’aux années 2010.
L’identité de l’officier suspect, désigné comme « suspect 1A » par les Américains, n’a pas été révélée. The Guardian, qui a exposé cette affaire, souligne que l’opération a mobilisé jusqu’à 35 agents du MI5, impliquant des spécialistes de la surveillance et des analystes. Des missions ont été menées à l’échelle mondiale, y compris une opération à risque au Moyen-Orient, réalisée sans le consentement du pays concerné, ce qui aurait pu constituer une infraction au droit international.
Le FSB russe, sous la direction de Vladimir Poutine, a accentué les inquiétudes liées à cette fuite potentielle. Pour maintenir le niveau élevé de confidentialité, certaines réunions se sont tenues dans une église, à distance des locaux officiels du gouvernement. Certains agents ont été initialement trompés, pensant participer à un exercice de routine avant de comprendre la portée réelle de leur mission.
Pour garantir la discrétion, la surveillance était installée dans un bâtiment anonyme à Wandsworth, sous couverture d’une société de sécurité fictive. Ceci en raison de sa proximité avec le siège du MI6 à Vauxhall Cross.
Malgré l’ampleur de l’opération Wedlock, le MI5 n’est jamais parvenu à établir la culpabilité de l’officier suspecté. Ce dernier avait quitté le MI6 en 2015. Cet événement a été rapporté avec détails par Anadolu, avec une traduction d’Adama Bamba, que nous avons consultée pour cette publication.