Diourbel, 30 juin (SL-INFO) – Le centre culturel régional de Diourbel a récemment accueilli la cérémonie de dédicace du roman « L’odyssée des lamantins » de Dalla Malé Fofana. Publié aux Presses Panafricaines, collection Soleil d’Hiver, cet ouvrage explore des thèmes tels que l’amour, la condition féminine et le choc des cultures. L’auteur décrit son œuvre comme une autofiction riche en connotations spirituelles, sociales et linguistiques, interrogeant la notion de savoir non comme une accumulation, mais comme une voie de libération et une source d’autonomie créative.

Dalla Malé Fofana explique que son roman raconte l’histoire d’un personnage de Diourbel qui rêve de réussir ses études, de partir à l’étranger et de revenir au Sénégal. Il souligne la difficulté du retour, marqué par un choc culturel et des défis sentimentaux. « Dans le livre, je parle d’un personnage qui était à Diourbel et qui avait un rêve : c’est réussir les études et partir à l’étranger puis revenir. Mais le retour n’est pas facile parce qu’il y a un choc de cultures et c’est raconté sur un plan sentimental. Mais il y a aussi cette dimension culturelle qui se retourne et qui s’entrechoque. On raconte comment il fait pour survivre, comment il fait pour vivre cette différence-là », précise l’auteur. Il ajoute : « on parle d’autofiction. Il y a beaucoup de moi, mais on ne peut pas parler d’autobiographie parce que je raconte l’avenir. Il y a beaucoup de mes camarades de classes qui vont se retrouver. Je parle de Diourbel. Ce qui me frappe à Diourbel, c’est cet envie de réussir qui est là, qui a besoin d’être canalisée. Les gens veulent faire, mais il faut qu’ils puissent être accompagnés. »

L’auteur, originaire de Diourbel, a quitté le Sénégal à l’âge de 19 ans pour poursuivre ses études en France et au Canada. Titulaire d’un doctorat, il enseigne actuellement la linguistique, l’analyse du discours, la communication et la didactique des langues à l’université de Sherbrooke et à Bishop’s University, au Québec. La cérémonie de dédicace s’est déroulée en présence de Monsieur Yakhoba Ndiaye, son ancien maître au CE2 à l’école Demba Wélé, plus connu sous le nom de Mbangue Makane Faye. Ce dernier, exprimant sa fierté, témoigne : « Dalla était un élève calme qui avait beaucoup de rigueur dans les études. Il prenait le temps qu’il faut pour mieux apprendre. Cela ne m’a pas surpris qu’il est devenu une grande personnalité. Il a toujours aimé la littérature et toutes les matières d’ailleurs. Il était toujours premier de sa classe. Il était écrivain. »

« L’Odyssée des lamantins » pourrait avoir comme sous-titre « Les surprises alchimiques des rêves d’une jeunesse ». Comme le souligne un article de Senego sur la première rentrée littéraire sénégalaise ici, l’événement met en lumière l’importance de la littérature sénégalaise et son rôle dans la formation des identités et des sociétés. L’œuvre de Dalla Malé Fofana s’inscrit dans cette dynamique, offrant une réflexion profonde sur l’expérience de la migration et du retour au pays natal. Un autre article de Senego sur le parcours littéraire d’Abdoulaye Fodé Ndione illustre l’engagement des écrivains sénégalais pour le rayonnement de leur littérature.

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