Saint-Louis, 02 août (SL-INFO) – Alors que la saison des pluies débute, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) tire la sonnette d’alarme : 80 000 enfants sont exposés à un risque élevé de choléra en Afrique de l’Ouest et du Centre. La capitale de la République démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, fait face à une flambée sans précédent, avec un taux de mortalité de 8 %. D’autres pays comme le Nigeria, le Ghana ou le Tchad sont aussi touchés.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance appelle à une réponse urgente pour éviter une crise sanitaire majeure, alors que l’accès à l’eau potable et aux soins reste très limité.
Le docteur Claude Ngabu, responsable des urgences de Santé au bureau régional d’Unicef, basé à Dakar, tire la sonnette d’alarme : « La situation est assez grave et sérieuse. Ce sont des pays qui sont effectivement en épidémie active et, étant parmi le lot des personnes les plus affectées, les enfants. Ils ont un risque assez accru de déshydratation, un risque assez accru de mortalité assez élevé. Nous pouvons donc avoir justement une augmentation extrêmement forte de la mortalité, des décès particulièrement d’enfants.
« Je voudrais donner ici un récit assez spécifique que nous avons reçu. Des histoires comme celle-ci, nous les avons. C’est l’histoire de Jonathan, un garçon de 14 ans, élève à l’école primaire de Kyondo, dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Lorsque sa famille est retournée dans son village après avoir été déplacée, ils n’ont pas trouvé d’eau potable. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il a pu contracter le choléra.
« Nous avons réellement besoin de pouvoir travailler ensemble pour dresser, de manière anticipative, les actions nécessaires permettant de prévenir et de soutenir ces populations à risque. »
L’Unicef lance un appel à l’aide de 20 millions de dollars pour renforcer la réponse, dans les trois mois à venir.
