Dakar, 06 août (SL-INFO) – Dans la nuit du 5 au 6 août, environ 200 personnes sans abri, dont 90 enfants, ont passé la nuit devant l’hôtel de ville de Paris, faute de places en hébergement d’urgence. Selon l’association Utopia 56, ces familles, majoritairement migrantes, n’ont pas trouvé de solution de logement malgré leurs demandes répétées.

Des familles migrantes à la rue

L’association Utopia 56 dénonce une situation « particulièrement tendue » cet été, due au ralentissement des services publics et à la fermeture des gymnases et écoles habituellement utilisés en dernier recours. La moitié des personnes présentes étaient des enfants. Au matin du 6 août, des dizaines de familles dormaient encore sur le sol, enveloppées dans des couvertures ou des sacs de couchage. Certaines scandaient des slogans tels que « On veut un logement ! » ou « Zéro enfant dans la rue ! ».

Utopia 56 maintient la pression

Yann Manzi, délégué général d’Utopia 56, a déclaré à la presse française : « On reste tant qu’il n’y a pas de propositions de logements ». Le rassemblement était principalement composé de femmes seules avec enfants, et de quelques pères. Aucun homme seul ni mineur isolé n’y participait. Des situations similaires ont déjà été observées à Paris, notamment avec l’évacuation de migrants des quais de la Seine en mars 2025.

Témoignage d’une réfugiée

Fatuma Ali, réfugiée somalienne arrivée en France en 2018, a témoigné auprès de BFMTV. Elle a expliqué avoir dû quitter son logement social il y a cinq mois, faute de places disponibles. « Depuis, je dors dans la rue ou dans le bus social avec mes trois enfants », a-t-elle confié.

Réponses des autorités

La mairie de Paris affirme ouvrir régulièrement des centres d’accueil pour les familles. « Au total plus de 1 000 personnes relevant d’une prise en charge par l’État sont actuellement mises à l’abri dans des lieux municipaux transformés ou des gymnases, en plus de la prise en charge de plus de 3 000 personnes en famille », a indiqué la ville, tout en demandant une intervention accrue de l’État. La préfecture d’Île-de-France assure quant à elle qu’« il n’y a pas de fermeture de places d’hébergement liée à la période estivale ».

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