Dakar, 30 sept (SL-INFO) – Dix œuvres d’art, symbolisant la paix en Casamance, ont été présentées au public à la gare maritime de Dakar, lundi, avec l’ambition de mettre en lumière le pouvoir de l’art dans la promotion de la paix, a constaté l’APS.
Parmi ces œuvres, figurent celles des trois lauréats du concours pour la paix en Casamance, initié par l’Union européenne, en collaboration avec le centre culturel régional de Ziguinchor (sud).
Le potier Cheikh Thiam, arrivé premier à ce concours, a présenté son œuvre dénommée “la paix durable”, qui incarne un ”symbole de réconciliation et d’espoir”.
Cette oeuvre représentant deux enfants qui soulèvent une colombe, traduit l’idée d’un monde où les jeunes générations, porteuses d’avenir, s’engagent activement à construire un environnement harmonieux, loin des conflits.
“J’ai sculpté le développement d’une paix durable. J’ai misé surtout sur les enfants. Quand on parle de la paix en Casamance, on voit les enfants, la jeunesse. On doit avoir une jeunesse active pour conduire à une paix durable en Casamance”, a-t-il déclaré à l’occasion d’une cérémonie officielle de présentation desdites oeuvres.
La conseillère du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme avait pris part à cette cérémonie, de même que la directrice du centre culturel régional de Ziguinchor, entre autres personnalités.
“En Casamance, on veut tellement la paix. Dans mon œuvre, j’ai sculpté une colombe comme symbole universel de la paix. Je l’ai mis au centre avec deux jeunes qui démontrent leur engagement pour la paix durable en Casamance”, a ajouté l’artiste Cheikh Thiam.
Deuxième du concours, Abdoulaye Mané souligne que son œuvre représentant l’image d’un roi vêtu en tenue traditionnelle, démontre “la stabilité sociale”.
“A travers son balai de purification, de désillusion et de pacification, il balaie les conflits et prépare un terrain favorable à la paix”, a-t-il expliqué.
L’artiste sculpteur Michael Daffé, pour sa part, dit faire référence dans ses oeuvres aux “femmes qui ont amené la paix, qui ont pris le flambeau pour parler de la paix et surtout de la négociation de la paix”.
Troisième du concours, il met un accent sur le combat des femmes ”premières à amener cette lumière pour la paix”, dont elles incarnent également une “transformation profonde”.
“La paix, ce soir ne se dit pas, elle se voit dans la matière travaillée, dans le geste, dans le symbole qui rassemble […]”, a indiqué la représentante de l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Anne-Catherine Claude.
