Mbour, 08 Oct (SL-INFO) – Le directeur d’un centre de football, D. Faye, a été jugé au Tribunal de grande instance de Mbour pour attentat à la pudeur, actes contre nature et escroquerie. Un pensionnaire de 18 ans l’accuse d’avoir entretenu à deux reprises des relations sexuelles avec lui.S. Camara, père du jeune plaignant, avait inscrit son fils pour un stage au centre de football situé à Sindia. 

Le jeune, pétri de talent pour le football, a été inscrit en tant que pensionnaire à la fin de son stage d’un mois.Ayant eu écho d’un projet de voyage organisé par le centre, S. Camara a voulu que son fils y participe pour augmenter ses chances d’être détecté par un club. Il a versé 400 000 FCFA à l’accusé sur un montant total de 500 000 FCFA pour les frais de participation. Ayant trop attendu un voyage qui n’arrivait pas, S. M. Camara, le jeune pensionnaire, a décidé de quitter le centre. Il a expliqué à son père que les gestionnaires n’étaient pas sérieux. Il est allé plus loin en racontant à son père avoir été sexuellement abusé par le directeur du centre.

Le jeune pensionnaire raconte qu’une nuit, vers 4 heures du matin, son encadreur lui aurait demandé de lui enduire le sexe avec du beurre de karité, prétextant vouloir le soigner d’une douleur aux adducteurs. Il affirme avoir entretenu des rapports avec lui à deux reprises avant de refuser une troisième fois.

S. Camara, qui s’est rendu au centre, a réclamé son argent sans pour autant soulever la question de l’abus sur son fils. Ce n’est que des jours après qu’il a décidé de porter plainte.De son côté, D. Faye rejette catégoriquement les accusations et parle d’une machination orchestrée par S. Camara et son fils pour nuire à sa réputation. Il assure que les faits sont inventés de toutes pièces et qu’il s’agit d’un règlement de comptes lié aux 400 000 FCFA versés. Selon lui, la famille Camara tenterait de récupérer l’argent dû au centre alors qu’il lui devait en retour deux mensualités.

 L’accusé rappelle qu’il travaille dans l’académie depuis 2014 sans jamais avoir fait l’objet d’une plainte similaire.Son avocat, Me Aboubacry Deh, a dénoncé une « insécurité juridique » où, selon lui, « à tout moment, on peut aller en prison pour des accusations fallacieuses ». Il estime que le comportement du père, resté silencieux malgré les prétendus faits, et l’absence de certificat médical rendent la version des plaignants peu crédible. Pour la défense, cette affaire repose sur une mauvaise foi manifeste. « Le père et le fils ont inventé une histoire cousue de fil blanc pour éviter de payer le montant dû au centre », a plaidé Me Deh.Le procureur a requis l’application de la loi. 

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