Dakar 20 Oct (SL-INFO) – vité de l’émission Le Jury du Dimanche sur iRadio, Thierno Bocoum, président du mouvement Agir, a lancé un appel ferme aux nouvelles autorités pour une rupture véritable dans la gestion économique et politique du Sénégal. L’ancien député a mis en garde contre le risque de reproduire les erreurs du passé.
Pour Thierno Bocoum, la gestion des finances publiques est une priorité absolue. Il a plaidé pour une approche non partisane de la dette publique. « Il faut sortir de la gestion politicienne de la dette », a-t-il martelé.
Il a dénoncé une tendance passée à justifier les emprunts par des considérations électoralistes : « Nous avons vu des gouvernements qui empruntent pour entretenir des clientèles politiques, non pour transformer durablement l’économie ». Il appelle désormais à un audit citoyen de la dette et à un débat national sur la soutenabilité budgétaire, exigeant rigueur, transparence et reddition des comptes.« On ne peut pas parler de transformation du pays si on ne transforme pas la manière de gérer l’argent public », a-t-il ajouté.
Poursuivant sa critique des pratiques politiques antérieures, Thierno Bocoum a plaidé clairement pour l’abrogation de la loi d’amnistie.« Il faut abroger la loi d’amnistie. Elle constitue une entrave à la vérité et à la justice ».
Selon lui, aucune société ne peut bâtir durablement la paix sur « l’oubli et le non-dit ». Il estime que « L’amnistie ne doit pas être un instrument de confort politique. Elle doit être remplacée par un travail de vérité et de réconciliation sincère », en référence aux tensions politiques qui ont marqué les dernières années.
Thierno Bocoum a conclu en invitant les dirigeants actuels à ne pas tomber dans la tentation de la vengeance politique, rappelant que « Le peuple sénégalais a exprimé un besoin de changement profond, pas une alternance de visages ».
