Dakar, 27 Oct (SL-INFO) – Une patrouille nocturne de la brigade de recherches du commissariat de Pikine a tourné à l’incident dans la nuit du 26 octobre 2025. Un caporal-chef de l’armée, âgé de 29 ans, a été arrêté après s’être opposé à l’interpellation d’un jeune tatoueur soupçonné de trafic de chanvre indien, renseigne Seneweb visité par Senego.

Il est un peu plus d’une heure du matin lorsque les limiers effectuent leur ronde habituelle autour du marché Zinc de Pikine, un secteur bien connu pour ses activités illicites, notamment le commerce de chanvre indien.

À leur arrivée, un groupe d’individus installés non loin du coin des tatoueurs prend la fuite. Seul P. Dieng, 26 ans, domicilié à Pikine Tally Bou Mack, n’a pas le temps de s’échapper. Il est aussitôt appréhendé par les agents. Sur les lieux, les policiers découvrent six cornets de chanvre indien, ce qui conduit à l’arrestation du jeune homme pour détention de drogue.

Une intervention musclée du militaire

Alors que les policiers s’apprêtent à embarquer le suspect, un homme s’avance vers eux : il s’agit du caporal-chef A. S., en service au Premier Bataillon et habitant le même quartier que le tatoueur interpellé, souligne le média sénégalais.
Selon des sources proches de l’enquête contactées par Seneweb, le militaire aurait tenté d’intercéder en faveur de son voisin, demandant aux policiers de faire preuve de clémence.

Face au refus des agents, l’intervention du militaire vire à la confrontation. Malgré les sommations de quitter les lieux, A. S. persiste, jusqu’à en venir aux mains avec les policiers. L’altercation dégénère et conduit à son arrestation pour « entrave à l’action de la justice ».

Des versions divergentes

Conduits tous deux au commissariat, les mis en cause ont été interrogés. P. Dieng a nié toute implication dans le trafic, rejetant la possession des six cornets retrouvés sur place.
Quant au caporal-chef, il admet sa présence lors de l’intervention mais conteste toute volonté d’entraver le travail des policiers. Il affirme, au contraire, avoir été victime de violences, présentant un œil gauche tuméfié pour appuyer ses déclarations.

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