Dakar, 01 nov (SL-INFO) – Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a exprimé sa vive inquiétude face aux informations faisant état d’exécutions sommaires, de viols collectifs et d’enlèvements depuis la prise d’El-Fasher, au Soudan, par les paramilitaires des Forces de soutien de rapide le 26 octobre dernier. Le HCR demande des « enquêtes indépendantes, rapides, transparentes et approfondies » sur toutes les violations du droit international à El-Fasher et que leurs auteurs rendent des comptes. De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a déploré les exécutions sommaires de 460 patients dans un hôpital à el Facher. « Rien ne saurait justifier les abominables violations des règles de la guerre dont nous sommes témoins au Soudan », a affirmé la Présidente de la Croix-Rouge. Face à la pression internationale, les FSR annoncent l’arrestation de l’un de leurs membres qui a tué arbitrairement des dizaines de personnes non armées, tout en filmant ses exactions.
Connu sous le surnom d’Abou Loulou. Ce petit chef des FSR affiche à chaque fois qu’il exécute un civil un large sourire, comme dans des dizaines de vidéos qui le montrent à l’œuvre, pas seulement à El-Fasher, dans l’État du Darfour, mais partout où les Forces de soutien rapide (FSR) sont passées au Soudan. 

Son arrestation, soigneusement mise en scène, constitue une tentative visant à calmer le jeu, après les tueries massives des civils à El-Fascher. Le premier ministre du gouvernement parallèle non reconnu indique que les exactions « ne représentent que des cas limités et n’expriment pas notre politique ». 

En réalité, Abou Loulou n’est pas le seul, et son comportement n’est pas un cas isolé. Ses camarades combattants ont d’ailleurs lancé un Hashtag intitulé : nous sommes tous Abou Loulou. Des dizaines d’autres combattants des FSR, se sont filmés en train d’exécuter des civils au Darfour et ailleurs. 

Il s’agit là d’une doctrine chez les paramilitaires qui considèrent tous, que tuer, violer et piller est une chose normale dès qu’il s’agit de « l’ennemi ». C’est ce qu’ils ont fait à Khartoum, à Al-Jazerah, à Al-Geneina, à Bara et ailleurs. Avant l’attaque d’El-Fasher, Abderrahim Daglo, le numéro deux des paramilitaires, l’autre frère de leur chef Hemedti qui haranguait alors ses combattants, leur a dit : « Je ne veux pas que vous reveniez avec des prisonniers de guerre ». Selon le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minnawi, il s’agit d’un « comportement dicté par Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedti et Abderrahim, son frère ».

Minnawi affirme, que « la mise en scène théâtrale de l’arrestation d’Abou Loulou ne trompe personne ». Les forces conjointes suppléantes de l’armée à El-Fasher affirment de leur côté qu’Abderrahim Daglo, était présent à El-Fasher et supervisait lui-même les massacres. 

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