Dakar, 11 nov (SL-INFO) – Le président du mouvement AGIR les leaders, Thierno Bocoum, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle « la justice des vainqueurs », après la décision du parquet de faire appel contre la mise en liberté sous surveillance électronique de Badara Gadiaga.Selon lui, cette décision illustre un refus d’appliquer une loi pourtant votée par la représentation nationale, visant à rendre la justice plus humaine et à limiter les abus liés à la détention préventive.« Ce refus traduit une volonté manifeste de durcissement contre un citoyen dont le seul tort est d’avoir exprimé une opinion, dans le cadre d’un débat public », déplore-t-il.

Thierno Bocoum fustige une justice sélective, prompte à réagir lorsqu’il s’agit d’opposants ou de chroniqueurs, mais silencieuse face à certains dossiers sensibles.« Une justice prompte à instruire à charge dès qu’il s’agit d’un opposant ou d’un chroniqueur trop libre, mais soudain lente, hésitante, lorsqu’il est question de présumés scandales d’État », écrit-il.

L’ancien député souligne par ailleurs l’attitude du Premier ministre, qu’il accuse d’entretenir une logique de revanche politique.« Celui qui avait déclenché un combat mortel veut désormais imposer sa vengeance sous couvert de légalité. Il parle de justice mais pratique la revanche. »Pour Thierno Bocoum, le cas de Badara Gadiaga dépasse la seule personne du chroniqueur. Il symbolise, selon lui, « un pays où parler devient un crime et se taire une complicité ».Il appelle dès lors le Président de la République à agir pour préserver l’équilibre des institutions et garantir l’indépendance de la justice :« Le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, ne peut plus détourner le regard. Laisser prospérer cette dérive, c’est fragiliser la République, c’est trahir l’État de droit. »

En conclusion, le leader d’AGIR rappelle que la justice doit rester un pilier de la démocratie « La justice n’est pas un champ de bataille. C’est le dernier refuge de la République. Lorsqu’elle devient une arme, c’est la liberté elle-même qui saigne. »

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