Dakar, 14 nov (SL-INFO) – La Syrie a officialisé sa décision d’intégrer la coalition mondiale contre Daech, une annonce qui a suscité des réactions positives de la part de plusieurs capitales, notamment Ankara, Washington et Paris. Cette nouvelle orientation géopolitique a été présentée par le président syrien comme la continuité d’un engagement de longue date contre le groupe terroriste.

Dans une interview accordée à la chaîne américaine Fox News, le Président syrien, Ahmad al-Charaa, a rappelé que son pays avait « participé à de nombreuses batailles contre Daech au cours des dix dernières années ». Selon ses déclarations, la présence militaire américaine sur le territoire syrien reste « justifiée » à la condition d’une coordination avec les autorités de Damas, insistant sur la nécessité d’un « accord » pour une stratégie commune.

La Türkiye a rapidement salué cette adhésion. Lors d’une conférence de presse à Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a mis en avant l’importance de la coopération entre Washington, Damas et Ankara pour la souveraineté et l’unité territoriale de la Syrie. Présent à ses côtés, son homologue égyptien, Badr Abdel-Aty, a également participé aux discussions, les deux diplomaties affichant une vision commune sur le dossier, comme l’a rapporté l’agence Anadolu lors de cette rencontre bilatérale. Hakan Fidan a par ailleurs souligné « le rôle croissant de la Syrie sur la scène régionale et internationale ».

À Washington, l’envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, a qualifié l’engagement syrien de « tournant historique », indiquant que le pays passait « du statut de menace à celui de partenaire ». Un communiqué de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a abondé dans le même sens, évoquant un possible assouplissement des sanctions de la loi César. Les responsables américains ont affirmé suivre les efforts de Damas concernant l’élimination des armes chimiques et la lutte contre le trafic de Captagon. La position turque sur ce dossier avait d’ailleurs été exposée par Hakan Fidan lors d’une récente visite aux États-Unis.

La France a aussi exprimé sa satisfaction, le ministère des Affaires étrangères soulignant dans un communiqué « le début d’une coopération très importante ». Paris a rappelé que les attentats du 13 novembre avaient été « fomentés en Syrie », justifiant l’importance de cet engagement commun pour la sécurité nationale. De son côté, le Royaume-Uni avait anticipé ce rapprochement en retirant le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de sa liste des organisations terroristes, une mesure visant, selon Londres, à encourager le nouveau gouvernement syrien dans la lutte contre Daech.

La Coalition mondiale contre Daech, initiée par les États-Unis en septembre 2014, rassemble 89 États et organisations partenaires. Son objectif principal est d’éradiquer la présence du groupe terroriste en Irak et en Syrie.

By

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *