Dakar, 02 déc (SL-INFO) – Ces derniers jours, les universités sont en ébullition avec des grèves à répétition pour réclamer le paiement des bourses. Pourtant, le ministre de l’Enseignement supérieur continue de clamer qu’il n’y a aucun retard dans le paiement et que le problème est plus complexe qu’il n’apparaît.

Face à ces positions de plus en plus tendues et les grèves qui n’en finissent plus, la député Mame Bousso, membre de Pastef, pense qu’il est temps de révolutionner le paiement des bourses. Peu lui importe si ses propos font gronder dans le camp des étudiants, elle pense cependant qu’il faudra seulement attribuer une bourses aux meilleurs.

« La vérité est parfois difficile à entendre, mais il faut la dire ! Je savais que je serais insultée par des gens qui ne comprennent pas le sens de mon discours, mais je le dis haut et fort : le système de bourses au Sénégal doit être réformé ! Le nombre d’étudiants qui ont bénéficié des bourses est passé de 30 000 en 2000 à plus de 100 000 en 2025, c’est un progrès, mais lourd pour l’Etat. La majorité des étudiants ne peuvent pas avoir une bourse, il est donc temps de réserver les bourses aux plus nécessiteux », écrit-elle. Une position loin de celle des étudiants, qui militent pour un accompagnement de chacun d’entre eux face aux réalités parfois très difficiles des campus sénégalais.

La parlementaire pense que la priorité de l’Etat devrait être de garantir une éducation de qualité et équitable à chaque sénégalais. « Les bourses sont des acquis, mais il faut les utiliser de manière plus efficace et équitable. Il est temps de penser à l’avenir et de réformer notre système éducatif pour que tous les Sénégalais aient accès à une éducation de qualité ! », conclut Mame Bousso.

Il faut rappeler que le budget du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a été arrêté à 316 402 585 581 FCFA pour l’année 2026. Selon le ministre Daouda Ngom, qui a pris la parole lors de la séance de questions-réponses vendredi, les bourses constituent un budget de 97 milliards Fcfa. Soit près d’un tiers du budget total du ministère de l’Enseignement supérieur.

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