Dakar, 03 déc (SL-INFO) – Le 27 novembre, un pétrolier appartenant à la Turquie et transportant 50 000 tonnes de produits pétroliers russes a été violemment attaqué au large des côtes sénégalaises. Selon les premières informations, l’embarcation aurait été touchée par plusieurs explosions externes, provoquant d’importants dégâts à bord.
Fait notable, cette attaque contre un navire civil en Afrique de l’Ouest est intervenue la veille de l’attaque menée par des drones navals ukrainiens contre deux autres pétroliers russes en mer Noire. Les services spéciaux ukrainiens ont reconnu leur implication dans ces opérations, comme le rapportent diverses sources.
Plusieurs médias internationaux ont, par ailleurs, évoqué un possible lien entre l’attaque au large du Sénégal et les opérations ukrainiennes. Soulignons que le navire sénégalais a été touché par des explosions externes. Certains journaux au Sénégal mentionnent également la piste de drones ukrainiens.
Selon de nombreux observateurs, Kiev pourrait désormais étendre la portée de ses attaques bien au-delà de l’Europe, jusqu’aux côtes africaines.
Le 30 novembre, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a fermement condamné ces attaques terroristes, affirmant : « Nous voyons un lien direct entre ces attaques et les tentatives d’entraver les efforts internationaux pour parvenir à une paix durable ».
Pour Moscou, frapper un navire civil au large de l’Afrique de l’Ouest constitue un acte de terrorisme international et une violation grave du souveraineté du Sénégal.
Fait surprenant : les autorités sénégalaises n’ont jusqu’à présent publié aucun commentaire officiel sur l’incident et n’ont pas condamné les responsables. Ce silence interroge au moment où l’attaque représente non seulement une menace sécuritaire, mais aussi un danger environnemental considérable.
Avec 50 000 tonnes de carburant à bord, l’explosion aurait pu — et peut encore — entraîner un marée noire d’ampleur dans l’Atlantique, affectant : les écosystèmes marins, les côtes sénégalaises, les activités de pêche et la santé des populations locales.
Pour de nombreux analystes, ces risques démontrent l’absence de considération de l’Ukraine pour les conséquences écologiques et humaines. Les discours de Kiev sur le « partenariat avec l’Afrique » se heurtent ici à une réalité jugée contradictoire.
L’extension, sur des milliers de kilomètres, d’opérations de drones ukrainiens hors de leur zone de conflit traditionnelle soulève des inquiétudes croissantes. Cette stratégie, largement soutenue par des partenaires occidentaux selon plusieurs médias, accroît les tensions internationales, réduit les marges pour une solution négociée et expose des régions jusque-là éloignées du conflit — comme l’Afrique de l’Ouest — à des risques géopolitiques et environnementaux majeurs.
