Saint-Louis, 7 déc (SL-INFO) – Pour une affaire de cheval, le fils menace de tuer son papa ou de se donner la mort.
Poursuivi pour abus de confiance et détention d’arme sans autorisation administrative, Sadibou Ka a été attrait mercredi dernier devant la barre du tribunal de grande instance de Louga.
Le prévenu qui croisait le fer avec son propre papa, la partie civile, a vigoureusement contesté les faits à lui reprochés.
Ainsi, comme rapporté par L’OBS, S. Ka, avait déposé une plainte contre son fils à la Brigade de gendarmerie de Linguére.
La partie civile explique : « En 2015 j’avais donné 30 vaches à mon fils, Sadibou Ka pour qu’il aille en transhumance au Saloum. »
« A son retour, il manquait quatre vaches dans le troupeau. N’en croyant pas à mes yeux, je lui ai demandé où se trouvent lesdites bêtes, dans la mesure où il ne m’avait jamais révélé qu’elles sont mortes« , rapporte-t-il au juge.
« Au cours de notre discussion, il m’a assuré avoir vendu les vaches pour acheter un cheval et de l’aliment de bétail », pourusuit le papa.
« C’est ainsi que je me suis contenté de récupérer le cheval parce qu’il m’appartenait logiquement. Quelques années plus tard, mon fils qui ne vit plus avec moi est retourné à la maison pour récupérer le cheval en soutenant que l’animal lui appartient », confie le papa.
« Quand il est arrivé, mon autre fils qu’il a trouvé sur les lieux, lui a suggéré d’attendre ma venue pour réclamer quoi que ce soit. »
« Voulant à tout prix rentrer avec le cheval, il a brandi son pistolet et menacé de me tuer dés je franchis le seuil de la porte de ma maison. »
« Il a dit à qui veut l’entendre qu’il allait me loger une balle dans ma tête ou bien se donner la mort. J’ai pris au sérieux ses menaces car il passe tout son temps à se saouler. Je réclame justice… « , exige le père.
Interrogé sur les graves accusations portées contre lui, le jeune prévenu qui refusait de prononcer le nom de son propre père, s’est défendu :
Les confessions du fils
« Il (son père) sait bien que j’ai vendu les vaches pour acheter de l’aliment de bétail. Le cheval ne lui appartenait pas. Je l’avais acheté avec mon argent. C’est la raison pour laquelle j’avais décidé de le récupérer », explique-t-il.
Avant d’ajouter : « Mes frères s’y sont opposés. Certes, je me suis querellé avec eux mais je n’avais sorti un pistolet. D’ailleurs je ne sais comment on manie cette dangereuse arme. »
« Je n’ose pas tuer mon propre père, même si nos relations ne sont pas des meilleures depuis belle lurette », jure-t-il.
Mais les trois témoins devant la barre, ont tous avoué avoir vu le prévenu brandir un pistolet de couleur noire.
Le parquet a requis une peine de trois mois contre le prévenu. L’affaire est mise en délibéré au 11 décembre prochain.