Dakar, 04 nov (SL-INFO) – L’enquête sur la gestion du Fonds Covid-19 semble connaître un tournant décisif. Le Doyen des juges d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu en faveur des importateurs de riz Rayam Hachem, Moustapha Ndiaye et Mouhamed Dieng, tous inculpés dans le cadre de la distribution du riz destinée aux populations vulnérables.
Ces hommes d’affaires, poursuivis pour complicité de détournement de deniers publics ainsi que pour faux en écriture de commerce et en écriture privée, voient désormais l’horizon judiciaire s’éclaircir. L’ordonnance du juge, rendue le 31 octobre, leur accorde une bouffée d’air, même si le procureur de la République aurait interjeté appel de cette décision.
Ce non-lieu marque le début de l’épilogue d’un dossier qui avait défrayé la chronique au plus fort de la pandémie. En effet, la distribution des sacs de riz du Fonds Covid avait été entachée de soupçons d’irrégularités, de surfacturation et de manquements dans la passation des marchés publics.
Dans ce contexte, Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire et de l’Équité territoriale, qui supervisait l’opération, peut désormais espérer une issue similaire. Inculpé dans cette affaire et placé sous contrôle judiciaire par la Commission d’instruction près la Haute Cour de justice, il pourrait à son tour bénéficier d’un non-lieu, à l’instar des importateurs blanchis par le juge d’instruction.
Par ailleurs, l’on se souvient que Rayam Hachem avait versé une caution de 1,825 milliard de F CFA, tandis que Moustapha Ndiaye avait déposé 750 millions, dont 125 millions avaient servi à couvrir la caution de Mouhamed Dieng.
Si la décision du Doyen des juges se confirmait, elle pourrait marquer un tournant dans ce dossier emblématique de la gestion du Fonds Covid, souvent cité comme un test de transparence pour la gouvernance publique au Sénégal.
