Dakar, 8 avr (SL-INFO) – L’allaitement maternel exclusif est recommandé pour les nourrissons durant leurs six premiers mois. Mais qu’en est-il des mères vivant avec le VIH ? Lors d’un atelier de sensibilisation, Marie Bèye, technicienne supérieure en diététique à la Division Alimentation et Nutrition de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME), a clarifié cette question. Oui, les mères séropositives peuvent allaiter, mais sous un encadrement médical strict.

 Un protocole rigoureux

“Une femme vivant avec le VIH peut allaiter si elle suit un traitement antirétroviral et que son enfant bénéficie d’une prophylaxie adaptée”, explique Marie Bèye. Pendant les six premiers mois, l’allaitement doit être exclusif, suivi d’une introduction progressive des aliments à partir du sixième mois. Cependant, le sevrage est préconisé à l’âge d’un an.

Pourquoi un sevrage à un an ?

“Après un an, l’apparition des dents augmente le risque de transmission du virus, notamment si l’enfant mord le sein”, précise la spécialiste. Le sevrage précoce vise ainsi à protéger le nourrisson. Pour les mères incapables de fournir une alimentation de substitution adéquate après un an, une prolongation de l’allaitement est possible, mais sous surveillance médicale renforcée. “Des tests réguliers vérifient que l’enfant reste non infecté”, ajoute-t-elle.

Sécurité et suivi

Marie Bèye insiste : “L’idéal est de respecter le sevrage à un an pour minimiser les risques. Avec un suivi médical adapté, les mères séropositives peuvent allaiter en toute sécurité, préservant ainsi la santé de leur bébé.” Ces recommandations offrent une solution équilibrée entre bienfaits de l’allaitement et prévention de la transmission du VIH.

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