Saint-Louis, 3 déc (SL-INFO) – La tension était palpable ce lundi à l’Assemblée nationale, après que les députés de la coalition Takku Wallu ont quitté la séance en raison d’un désaccord avec la majorité concernant l’attribution du poste de 8e vice-président. La coalition a dénoncé « une violation de la loi sur la parité » et a annoncé son intention de saisir la Cour suprême.
Au centre du conflit se trouve l’attribution de ce poste. Selon la loi 2010-11 du 28 mai 2010, la parité absolue doit être respectée dans toutes les institutions électives, ce qui aurait dû conduire Takku Wallu à proposer une femme pour ce poste. Cependant, le groupe a présenté la candidature de Farba Ngom, un homme, malgré les protestations de la majorité.
Face à cette situation, le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, a maintenu sa décision d’organiser un vote pour attribuer ce poste, qu’il a finalement confié à Ramatoulaye Bodian de PASTEF.
Cette décision a provoqué l’indignation des députés de Takku Wallu, qui ont quitté l’hémicycle. Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire, a réagi en déclarant : « Le président de l’Assemblée a choisi de donner le 8e poste à Pastef. Nous ne rejetons pas la parité, c’est eux qui l’ont violée. Nous allons saisir la Cour suprême pour exiger le respect de la loi. »