Dakar, 05 juin (SL-INFO) – Un groupe international, « Unis pour sauver des vies et la paix au Soudan », a fermement condamné l’attaque contre un convoi humanitaire de l’ONU survenue récemment au Soudan. Cette déclaration a été relayée par le ministère saoudien des Affaires étrangères sur la plateforme X, où il est mentionné que l’incident a entraîné des pertes humaines parmi les travailleurs humanitaires et la destruction de fournitures essentielles.
Le groupe a souligné l’importance de respecter le droit international humanitaire, rappelant que « les attaques ciblant les civils, les infrastructures et les travailleurs humanitaires constituent une violation grave ». Ils en ont appelé aux belligérants soudanais pour que cessent ces agressions et que soient garanties la protection des civils ainsi que la sécurité des convoyeurs d’aide.
Composé de l’Arabie saoudite, des États-Unis, de la Suisse, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de l’Union africaine et des Nations unies, le groupe a exhorté à permettre l’acheminement rapide de l’aide humanitaire aux personnes dans le besoin, évoquant « une détérioration aiguë de la situation ». Ils ont aussi présenté leurs condoléances aux familles des victimes « ayant perdu la vie en aidant les plus vulnérables ».
Mardi dernier, une attaque survenue dans l’État du Darfour-Nord a fait cinq morts et plusieurs blessés, selon un communiqué conjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’UNICEF. L’assaut a également engendré l’incendie de véhicules et la destruction d’aides humanitaires.
Le convoi concerné, composé de 15 camions, transportait de l’aide alimentaire à destination d’El-Fasher, au Darfour. Son itinéraire avait été préalablement communiqué à toutes les parties concernées. Le gouvernement soudanais et les Forces de soutien rapide (FSR) s’accusent mutuellement d’être responsables de l’attaque.
D’après Anadolu, les hostilités à El-Fasher ont débuté le 10 mai 2024, avec des affrontements fréquents entre l’armée et les FSR, malgré les mises en garde internationales sur le danger de ces violences, dans un secteur crucial pour les opérations humanitaires au Darfour. Les autorités soudanaises affirment que les FSR mènent des attaques contre des infrastructures civiles, sans riposte. Ces allégations soulignent la tension accrue dans le pays.