Saint-Louis, 21 déc (SL-INFO) – À Bango, une menace environnementale prend de l’ampleur et met en péril les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. La prolifération alarmante de plantes envahissantes sur la partie amont du fleuve (depuis Mboubène) risque d’engendrer un phénomène d’eutrophisation, avec des conséquences désastreuses pour l’écosystème local.
Les pêcheurs, dont l’activité est déjà mise à mal par cette invasion végétale, alertent les autorités. « Nous constatons chaque jour que la quantité de poisson diminue. Les plantes prennent de plus en plus d’espace, étouffant ainsi les espèces aquatiques », déplore l’un des pêcheurs interrogé par Ndarinfo, ce matin.
Ces végétaux, en se multipliant, absorbent une grande partie des nutriments nécessaires à la vie aquatique, créant un déséquilibre qui pourrait conduire à la disparition de certaines espèces.
Dans l’aval du barrage, où se trouve la prise d’eau de la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), qui alimente Saint-Louis, l’envasement causé par ces plantes est flagrant (photos). Pourtant, des actions volontaires sont menées dans ce sens par les pêcheurs pour libérer les axes hydriques, mais elles butent contre la petitesse des moyens.
Une stratégie de contrôle et d’élimination des plantes envahissantes s’impose pour préserver l’écosystème, ainsi que les ressources en eau nécessaires tant pour les pêcheurs que pour les populations environnantes.
La lutte contre ce fléau doit être proactive, durable intégrée à une stratégie de gestion durable des ressources naturelles. Face à l’urgence, les autorités locales doivent agir pour protéger l’environnement de Bango et assurer la pérennité des activités de pêche vitales pour les communautés.