Dakar, 30 mai (SL-INFO) – Le mouvement politique dirigé par Cheikh Tidiane Dieye critique vivement la dénomination choisie par le nouveau projet politique de Barthélémy Dias, estimant qu’il s’agit d’un emprunt injustifié à leur identité politique.

Dans un communiqué, le bureau exécutif d’Avenir Sénégal Bi Nu Bëgg (ASBB) a exprimé son indignation face à la récente annonce de la création d’un mouvement politique intitulé « Sénégal Bi gnou Bokk » par Barthélémy Toye Dias. Pour ASBB, il s’agit ni plus ni moins d’un « manque de rigueur et de créativité » qui débouche sur un « vulgaire quasi-plagiat ».

Alors que le Sénégal s’engage dans une dynamique de dialogue national à l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, le parti note que l’ancien maire de Dakar, en « mal d’existence », a opté pour « un nom ô combien évocateur » qui porte à confusion.

« De toutes les possibilités qu’il avait pour se choisir un nom authentique, original et créatif, il n’a rien trouvé de mieux que de choisir ‘Sénégal Bignou Bokk’, un nom mal orthographié en wolof, qui ressemble curieusement à ‘Senegaal Bi Ñu Bëgg’ », écrit la cellule des cadres de la plateforme.

Créée en 2015, la plateforme Avenir Sénégal Bi Nu Bëgg revendique un ancrage politique clair, fort de maires, de conseillers municipaux et départementaux, d’une candidature à la présidentielle de 2024, et d’une participation active à la coalition au pouvoir. ASBB rappelle également que son nom a inspiré, lors des législatives de novembre 2024, la liste « Pastef ngir Assemblée Bi Nu Bëgg », qui a reçu un soutien populaire massif.

« ‘Senegaal Bi Nu Bëgg’ est une réalité politique connue, respectée et qui compte », insiste le communiqué. Pour les membres d’ASBB, Barthélémy Dias ne peut se permettre de « se coller au nom de notre plateforme » pour tenter de rebondir politiquement. Ils l’exhortent à faire preuve de créativité et de responsabilité.

« La cellule des cadres de la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Bëgg demande à Barthélémy Toye Dias de reprendre sa copie et de poursuivre sa réflexion », peut-on lire dans le document.

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