Dakar, 12 nov (SL-INFO) – Le cancer de la prostate, le plus fréquent chez l’homme après 50 ans, pousse la recherche à explorer de nouvelles pistes de prévention. Les dernières études scientifiques mettent en lumière une tendance surprenante : la fréquence des éjaculations pourrait jouer un rôle protecteur.

Les chiffres clés des études

Des recherches majeures, dont la Health Professionals Follow-Up Study (publiée notamment dans le JAMA en 2004), ont observé un lien entre une activité sexuelle soutenue et une réduction du risque de cancer. Les hommes qui éjaculent 21 fois ou plus par mois ont montré un risque significativement plus faible de cancer de la prostate.

 Cet effet protecteur est particulièrement noté chez les hommes ayant cette fréquence élevée entre l’âge de 20 et 29 ans, ainsi que 40 et 49 ans, par rapport à ceux éjaculant 4 à 7 fois par mois.

Les chercheurs avancent deux hypothèses pour expliquer cet effet : l’élimination régulière de substances potentiellement nocives et la stimulation du tissu prostatique.

 L’avis du Professeur Racine Kane

L’urologue Professeur Racine Kane confirme cette tendance, tout en appelant à la prudence. « Éjaculer fréquemment n’est pas un remède miracle, mais cela semble avoir un effet protecteur sur la prostate », explique le chirurgien.

Il insiste sur le fait que l’éjaculation est un facteur parmi d’autres et ne remplace pas les mesures essentielles de prévention : dépistage régulier, alimentation équilibrée, activité physique et suivi médical.

Contrairement à certaines idées reçues, la réduction de la fréquence des éjaculations n’offre aucune protection. Au contraire, les données suggèrent qu’une vie sexuelle régulière pourrait contribuer à limiter le risque de cancer de la prostate, en complément d’un mode de vie sain et d’un suivi médical assidu.

By

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *