Saint-Louis, 14 jan (SL-INFO) – L’ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, estime que l’intelligence artificielle (IA) constitue un enjeu majeur tant sur le plan politique que citoyen, nécessitant un dialogue international étroit entre gouvernants, chercheurs, entreprises et société civile. Elle met en avant l’importance de permettre à l’IA de remplir sa promesse de progrès et d’émancipation dans un cadre de confiance partagé. Cette déclaration se situe dans le contexte de sa tribune publiée en amont du Sommet pour l’action sur l’IA, note l’APS.

Selon Mme Fages, l’IA va bien au-delà d’une simple révolution industrielle et technologique. Elle pourrait transformer en profondeur les paradigmes sociétaux, influençant notamment le savoir, le travail, l’information, voire la culture et le langage. Elle souligne qu’un dialogue international impliquant divers acteurs est impératif pour aborder ces transformations.

Le Sommet pour l’action sur l’IA, que la France accueillera les 10 et 11 février 2025, rassemblera à Paris près d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement ainsi qu’un millier d’acteurs de la société civile de plusieurs pays. Le but est notamment de garantir un accès élargi à l’IA et de concevoir des initiatives pour réduire la fracture numérique mondiale, fait savoir l’APS en citant la diplomate.

En outre, Christine Fages met l’accent sur la nécessité de réfléchir conjointement sur les deux transitions majeures de notre époque : environnementale et technologique. Elle alerte sur des projections qui placent la consommation énergétique du secteur de l’IA à dix fois celle de 2023 d’ici 2026, ce qui s’avère insoutenable. Une coalition internationale visant une IA durable sera formée lors du sommet.

L’ambassadrice insiste enfin sur l’importance de bâtir un système de gouvernance inclusif et efficace pour l’IA, abordant des problématiques telles que la protection des libertés fondamentales, la propriété intellectuelle et l’accès aux données. Le Sénégal joue un rôle de premier plan dans le comité de pilotage du sommet, étant le seul pays africain membre du Partenariat Mondial de l’Intelligence Artificielle.

Christine Fages conclut que chacun a un rôle à jouer dans ce processus, pour faire de l’IA un outil au service d’un monde plus prospère et inclusif. Elle assure qu’aucun sujet ne sera ignoré à Paris, y compris les questions sur le futur du travail, la sécurité des modèles d’IA ou encore la protection des données personnelles.

By

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *