La course à l’Assemblée nationale n’est pas gagné d’avance par le parti au pouvoir. Le Président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko devront pousser leur limite s’ils veulent avoir la majorité. L’opposition s’est scindée en trois (3) blocs pour mieux faire face au Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF).
En début de semaine (lundi dernier), Amadou Ba a marqué une rupture avec Benno Bokk Yakaar. L’ancien premier ministre a annoncé la création d’un parti politique pour incarner sa vision politique baptisée « Nouvelle Responsabilité ». Avec des mois d’attente, le candidat malheureux a décidé de se lancer dans la course. Ainsi, il pourra assurer pleinement son rôle de chef de l’opposition. Il a programmé des concertations avec toutes les forces vives et encore avec des responsables de Benno et de l’alliance pour la république (APR).
Amadou Ba, chef de l’opposition Sénégalaise
Ainsi le premier objectif de Amadou Ba sera d’avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Pour asseoir sa «Nouvelle Responsabilité», il aura besoin de jeunes et femmes qui vont défendre ses positions et ambitions à l’hémicycle. Avec son parcours politique et les portefeuilles ministériels, il reste un sacré adversaire pour le duo Sonko Diomaye. D’ailleurs, s’il avait le soutien nécessaire de la part de Macky Sall, il aurait pu être à la place de l’actuel président de la République. Ces élections législatives seront un excellent moyen pour lui de prendre sa revanche.
Plus d’une vingtaine de partis politiques et d’organisations, regroupés au sein de l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL), ne comptent pas rester sur la touche pour les prochaines joutes électorales. Dans une récente sortie, ils exigent du président Bassirou Diomaye que toutes les parties prenantes soient impliquées dans le processus électoral. Une demande qui intervient au moment où le chef de l’Etat a fixé la date des élections législatives au 17 novembre.
« Nous, partis et organisations signataires, décidons de conjuguer nos efforts pour faire face à toute tentative de remise en cause des acquis démocratiques de notre pays», a déclaré l’ATEL. Qui poursuit : «Nous exhortons le peuple sénégalais à se mobiliser et à se tenir prêt à participer massivement aux actions de lutte qui seront entreprises en cas de nécessité, pour la préservation de ces acquis démocratiques. Ensemble, nous engagerons le combat pour un processus électoral concerté, consensuel et équitable, digne du Sénégal et de son prestige parmi les nations démocratiques».
Ces partis et mouvements invitent Diomaye «à faire convoquer sans délai, en rapport avec la Direction Générale des Élections et toutes les parties prenantes, le processus habituel de discussions afin d’aborder, en particulier, les défis découlant de l’anticipation des élections législatives». Ils mettent «en garde le pouvoir en place contre toute démarche solitaire concernant le cadre électoral, qui risquerait de compromettre sérieusement la stabilité politique de notre pays».
xibaaru sn