Dakar, 29 mai (SL-INFO) – L’Eglise catholique du Sénégal, en la personne du président du Conseil national du laïcat (CNL), Philippe Abraham Tine a pris part à l’ouverture des travaux du Dialogue national sur le système politique, ce mercredi. S’exprimant sur le système électoral, rapporte l’Aps, Philippe Abraham Tine a souligné que « le plus grand problème de notre système politique reste les hommes politiques qui l’animent ». Par ailleurs, Il a dit espérer que la tenue de ce dialogue marquera le début d’une ère nouvelle qui permettra à la politique de redevenir ce qu’elle n’aurait jamais cessé d’être : « l’art noble de servir le bien commun et de construire une société plus juste et plus fraternelle ».
L’église catholique attend de ce dialogue des conclusions consensuelles et qui ne restent pas lettre morte ».
Le représentant de l’archevêque de Dakar, a également plaidé pour la défense du principe de la laïcité qui a -t-il dit, est le « socle intangible de notre vivre-ensemble ».
« Le premier point parmi les propositions de l’Eglise, c’est le principe de la laïcité, socle intangible de notre vivre-ensemble. Elle doit être sauvegardée et défendue à tout prix », a dit le président du Conseil national du laïcat (CNL), Philippe Abraham Tine, rappelant qu’un dialogue doit être « sincère, transparent, sans calcul politique, fondé sur la vérité, qui, seul, peut véritablement libérer et réarmer moralement notre digne peuple ».
« Notre nation traverse une période où nos fractures sont approfondies, où la confiance entre les citoyens s’est effilochée, où le dialogue entre gouvernants et gouvernés est parfois transformé en monologue de pouvoir ou en clameur stérile de l’opposition”, a souligné le représentant de l’Archevêque de Dakar. Il a estimé que le dialogue pourrait être considéré comme une thérapie dans le but d’aider à « cicatriser les blessures » causées par les violents événements survenus de 2023-2024.