Dakar, 18 Oct (SL-INFO) – La Commission européenne a réagi ce vendredi à l’éventualité d’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, Bruxelles verrait d’un bon œil une telle initiative, à condition qu’elle serve l’objectif d’une « paix juste et durable » en Ukraine.
Lors d’un point de presse, le porte-parole Olof Gill a exposé la position de l’exécutif européen. « La présidente Ursula von der Leyen salue toute initiative menant à une paix juste et durable pour l’Ukraine. Si la réunion évoquée sert cet objectif, nous la soutiendrons », a-t-il déclaré. Il a également rappelé la position constante de l’Union européenne, affirmant qu’il est « grand temps que la Russie mette fin à sa guerre d’agression insensée et illégale contre l’Ukraine ».
Abondant dans le même sens, une autre porte-parole, Anita Hipper, a confirmé le soutien du bloc aux démarches pour la paix. « Nous soutenons la paix. Nous soutenons le président Trump dans ses efforts, nous voulons y parvenir », a-t-elle indiqué, précisant que pour cela, il est nécessaire de « maintenir la pression sur la Russie ». Elle a annoncé que cette pression se matérialisera notamment par un 19ᵉ paquet de sanctions de l’UE contre Moscou. Concernant la situation de Vladimir Poutine et du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, elle a clarifié qu’ils « sont soumis au gel de leurs avoirs dans l’UE, mais ne font pas l’objet d’interdictions de voyager ».
Cette éventuelle rencontre fait suite à une conversation téléphonique qualifiée de « très substantielle, franche et confidentielle » entre les présidents russe et américain, selon le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov. Les deux dirigeants auraient convenu que leurs équipes entameraient les préparatifs d’un sommet, la ville de Budapest étant citée comme lieu potentiel. Leurs dernières discussions en face à face remontent au 15 août dans l’État de l’Alaska. Ces développements interviennent dans un contexte diplomatique actif pour la Russie, le ministre Sergueï Lavrov ayant récemment reçu son homologue marocain à Moscou pour discuter de dossiers internationaux.
Par ailleurs, le porte-parole Anouar El Anouini a réitéré le soutien de l’Union européenne à la Cour pénale internationale (CPI). Cette déclaration intervient alors que la Hongrie a entamé un processus de retrait du Statut de Rome. « Le retrait prendra effet un an après la notification au dépositaire. Soyons clairs : cette décision n’affecte pas l’obligation d’un État de coopérer dans les enquêtes et procédures engagées avant cette date », a-t-il précisé. En mars 2023, la CPI avait émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine dans le cadre de son enquête sur les crimes commis en Ukraine.







