Dakar, 10 Oct (SL-INFO) – Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) appelle à une rupture avec le franc CFA et à un renforcement de la souveraineté économique du Sénégal et des pays de l’UEMOA. Soutenant les propos du Premier ministre Ousmane Sonko sur la monnaie commune, le FRAPP affirme à travers une déclaration publiée ce jeudi 9 octobre, que « la souveraineté monétaire n’est plus une option, elle est une exigence historique ». L’organisation appelle ainsi à la concrétisation de « la loi sur la souveraineté économique».

Pour concrétiser cette ambition, le secrétariat exécutif national du Frapp  propose « une consultation large à l’échelle de l’Uemoa, impliquant des spécialistes de tous bords idéologiques, des organisations citoyennes engagées, et les forces vives du continent ». Selon le mouvement, « les perspectives monétaires ne doivent plus être le monopole des technocrates de la BCEAO » et « les peuples ouest-africains ont droit à la parole ».

Sur le Forum Invest in Sénégal, FRAPP insiste sur la nécessité de « protéger le secteur privé national, encourager son développement, et lui accorder une place centrale dans les stratégies de croissance du pays ». L’organisation appelle également à la concrétisation de « la doctrine sur le financement endogène de l’économie » avant toute officialisation de partenariats internationaux. Le FRAPP rappelle que « le salut économique du Sénégal ne dépendra jamais d’un programme avec le FMI » et souligne que « la meilleure garantie pour les investisseurs, c’est un État cohérent, transparent et souverain, qui œuvre à renforcer sa propre économie, sans dépendance extérieure ».

Concernant la dette publique, le FRAPP réaffirme sa position et exige que « la justice sénégalaise accélère les enquêtes sur les irrégularités mentionnées dans le rapport de la Cour des comptes » et propose de mettre en place « un comité d’audit citoyen de la dette, afin d’identifier la part odieuse de cette dette… et qui ne doit pas être remboursée par les contribuables sénégalais ». L’organisation demande également « la publication du rapport du cabinet Forvis Mazars » et « la reprise de la publication des rapports trimestriels sur la dette ».

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