Dakar, 16 juin (SL-INFO) – Le face-à-face entre Zarco et Sa Thiès, organisé dimanche en prélude à leur combat prévu à l’Arène nationale le 22 juin, a laissé un goût amer. Loin de susciter l’engouement, l’événement, ficelé par la structure Albourakh, a été marqué par un échange verbal creux, voire déplorable, au grand dam des amateurs de lutte.
Des invectives plutôt qu’un débat
Alors que les supporters espéraient une confrontation d’idées, un aperçu des formes du moment ou au moins un message de paix, ils ont plutôt assisté à un festival d’insultes et d’accusations personnelles. « Tu es impoli ! », « Tu es un voleur ! », « Donc ta famille est voleuse ! »… Ces propos, lancés sans retenue, ont rythmé un face-à-face qui a sombré dans l’infantilisme.
Les provocations physiques n’étaient pas en reste. Les deux lutteurs se sont touchés, bousculés, franchissant ainsi les limites réglementaires d’un tel exercice. Des gestes qui pourraient influencer négativement le comportement de leurs supporters, déjà chauffés à blanc.
Un climat électrique à encadrer
Certes, vendre le combat est un impératif dans le monde de la lutte. Mais à quel prix ? Ce genre de débordement peut envenimer l’atmosphère avant, pendant et après le combat. Une situation que certains redoutent, tant les tensions entre camps peuvent déraper si rien n’est fait pour calmer les esprits.
Une note commerciale, seule lueur d’ordre
Ironie du sort, c’est l’intervention du promoteur Beuz, venu parler de la diffusion du combat en pay-per-view, qui a mis fin à cette séquence tendue. Il a annoncé que les combats préliminaires seront prochainement cryptés, une information qui a servi d’intermède salvateur au milieu de ce tumulte verbal.
Baye Ndiaye interpellé
Face à ce spectacle désolant, beaucoup espèrent que le promoteur Baye Ndiaye, connu pour son professionnalisme, saura rectifier le tir. Une nouvelle rencontre médiatisée, cette fois plus encadrée, pourrait permettre aux deux lutteurs d’adresser un message de paix et de fair-play à leurs fans. Un passage obligé pour préserver l’image de la lutte sénégalaise et éviter tout débordement.