Dakar, 23 juin (SL-INFO) – AA / Tunis / Salim Boussaïd – Lors d’une déclaration effectuée depuis Bruxelles, Jean-Noël Barrot, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a souligné lundi l’importance de la négociation pour parvenir à un « retour en arrière » de l’Iran concernant ses programmes nucléaire et balistique. Il s’exprimait après avoir participé à une réunion du Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne.
Le chef de la diplomatie française a rappelé le rôle historique de l’Europe : « Il y a 10 ans, c’est l’Europe qui a trouvé la solution et la bonne formule pour obtenir de l’Iran un retour en arrière considérable et robuste sur son programme nucléaire, » a-t-il affirmé. Selon lui, l’Europe est encore aujourd’hui capable de jouer un rôle décisif dans ces négociations qui visent à freiner les ambitions nucléaires et balistiques de Téhéran.
Jean-Noël Barrot a insisté sur la nécessité de privilégier la négociation : « Si nous voulons durablement, pour les années et les décennies qui viennent obtenir un encadrement très strict du programme nucléaire iranien, la seule manière d’y parvenir c’est par la négociation, » a-t-il déclaré. Il a ajouté que, bien que les frappes israéliennes et américaines aient pu ralentir le développement nucléaire iranien, rien n’empêchera à l’avenir ce pays de poursuivre ses programmes s’il n’y a pas de solution négociée.
Ces déclarations s’inscrivent dans le contexte de tensions persistantes entre Israël et l’Iran. Les hostilités continuent malgré les frappes américaines sur trois sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan. Pour rappel, le 13 juin, Israël a mené des attaques massives sur plusieurs installations nucléaires iraniennes, causant 430 morts et plus de 3 500 blessés civils, selon un communiqué du ministère iranien de la Santé daté du 21 juin.
Le bureau du Premier ministre israélien a rapporté que les représailles de l’Iran avaient entraîné la mort de 24 personnes et blessé 1 272 autres. Comme l’indique Anadolu, Barrot a insisté : « Pour les années et les décennies à venir, si nous voulons régler ce problème existentiel pour Israël, pour la région et pour nous-mêmes, il faudra d’une manière ou d’une autre passer par la négociation. »
Ces propos de Jean-Noël Barrot, rapportés par Anadolu, mettent en exergue la voie diplomatique comme une solution potentielle face aux tensions croissantes dans la région.