Dakar, 13 nov (SL-INFO) – En France, un garçon âgé de neuf ans a engagé une procédure judiciaire contre l’État. Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, l’enfant, prénommé Charly, accuse les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) des Alpes-Maritimes de l’avoir placé abusivement dans un foyer où il aurait subi des violences.
L’affaire trouve son origine dans une décision de placement survenue après que le garçon a refusé de voir son père, ce dernier étant accusé de violences intrafamiliales. La mère de Charly, Patricia Galet, soutient que cette mesure était injustifiée. « Le premier responsable, c’est le juge qui a ordonné le placement sans qu’il n’y ait aucun élément de danger, sans qu’il n’y ait eu une enquête », a-t-elle déclaré.
Durant son séjour dans le foyer, Charly affirme avoir été victime de maltraitance, de viol et avoir été privé de scolarité. Sa mère décrit un enfant traumatisé, sujet à des craintes et ayant eu des pensées suicidaires. L’enfant et sa mère ont assigné l’État pour non-assistance à personne en danger, violence institutionnelle et faute lourde du service public.
Malgré les épreuves, le jeune garçon affiche une forte détermination. S’adressant au président de la République Emmanuel Macron par le biais de BFM Nice Côte d’Azur, il a lancé un appel : « Monsieur le président, aujourd’hui il y a des centaines de milliers d’enfants comme moi qui se sont fait placer sans raison ». Il a ajouté : « Je sais que je ne peux pas changer ce qu’il s’est passé pour moi, mais je sais que je peux changer (l’ASE) pour tous les autres enfants ».
L’audience relative à cette affaire s’est tenue le 27 octobre dernier. Nos sources indiquent que le délibéré de la justice est attendu pour le 2 décembre. La famille a déjà fait savoir qu’elle envisageait de porter le dossier devant la Cour européenne des droits de l’Homme, quelle que soit la décision rendue.
