Dakar, 03 déc (SL-INFO) – Le député Thierno Alassane Sall s’indigne de la situation que vivent des universités publiques du pays et de la posture de certains membres du gouvernement.

« L’esprit belliqueux, qui a pour seule politique l’effacement de toute contestation, devait fatalement rencontrer des résistances. Les méthodes cavalières exercées contre les marchands ambulants avaient déjà ému beaucoup de Sénégalais. On peut appliquer la loi, oui, mais avec pédagogie et empathie », a dit Thierno Alassane Sall.

Pour lui, la sortie de membres du gouvernement et de députés du Pastef, dans un contexte d’ébullition dans toutes les universités du Sénégal, était irresponsable. Elle s’inscrit dans la droite ligne de celle du Premier ministre, qui a comparé la Côte d’Ivoire et le Sénégal sur la question des bourses destinées aux étudiants.

« C’était le 21 février 2025, depuis cette même tribune de l’Assemblée nationale. Pour un parti qui s’est voulu la voix des sans-voix, ce virage spectaculaire, engagé avec une rare légèreté et un profond mépris pour la détresse étudiante, s’apparente à une véritable provocation », s’est-il indigné

TAS a ajouté que pour un parti qui érige le culte des « martyrs » en religion d’État et le choc avec les forces de défense et de sécurité en norme quasi constitutionnelle, cette nouvelle posture est aujourd’hui perçue comme une trahison. Le choc psychologique chez de nombreux jeunes et leurs familles est immense.

« Le gouvernement doit tout entreprendre pour ramener la sérénité dans les campus. Les bonnes consciences qui, sous l’ancien régime, élevaient la voix dans de pareilles situations, devraient s’exprimer aujourd’hui avec la même vigueur », a confié le président de la République des valeurs.

Avant de suggérer avec insistance aux étudiants de recourir à des formes de lutte qui les exposeraient moins aux risques de blessures et de violences.

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