Dakar, 08 déc (SL-INFO) – La décision du maire Abbass Fall de se séparer de Mme Ngoné Diop, jusque-là directrice de la Coopération décentralisée, continue d’alimenter de vives réactions au sein des milieux institutionnels et diplomatiques. Plusieurs acteurs y voient un choix davantage motivé par des considérations politiques que par une évaluation objective des performances.

Et pour cause : Ngoné Diop faisait partie des rares cadres techniques unanimement salués pour leur expertise, leur rigueur et leur capacité à représenter Dakar avec crédibilité sur la scène internationale.

Son départ intervient alors qu’elle venait de publier un texte appelant à davantage d’éthique dans la gouvernance publique, un message perçu par certains comme un rappel salutaire des principes fondamentaux du service public. Pour de nombreux observateurs, cette voix morale, associée à une compétence éprouvée, aurait mérité d’être préservée plutôt qu’écartée.

En la laissant partir, la mairie se prive d’une ressource stratégique : une diplomate municipale respectée, dotée d’un solide réseau, d’une connaissance fine des dossiers internationaux et d’une rare capacité à travailler au-dessus des clivages. Plusieurs analystes estiment que cette décision affaiblit la continuité et la crédibilité de Dakar dans les partenariats internationaux.

Si Mme Ngoné Diop quitte la mairie avec une estime intacte, c’est l’institution municipale qui apparaît aujourd’hui fragilisée. Pour beaucoup, la capitale perd une compétence essentielle,  et le maire Abbass Fall un pilier qu’il aurait été judicieux de préserver.

Aïda Gassama 

IGFM

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