Dakar, 27 juin (SL-INFO) – F. Diop, 29 ans, agente municipale à Malika et candidate au prestigieux concours d’entrée à l’École nationale d’administration (ENA), a vu son parcours brisé par une affaire sordide. Elle accuse un prétendu guide spirituel, ami de son père, de viols répétés ayant conduit à une grossesse non désirée. D’après L’Observateur, qui donne l’information, M. Fall, agent de sécurité domicilié à Wakhinane Nimzatt, est désormais poursuivi pour charlatanisme, viols suivis de grossesse.
Tout commence lorsque le père de la jeune femme, également agent de sécurité, la met en relation avec un collègue présenté comme « un homme pieux, capable d’aider les jeunes à réussir grâce à des prières mystiques ». Dès les premiers rendez-vous, à Guédiawaye, dans le domicile du mis en cause, l’atmosphère devient pesante : des « bains mystiques » y sont organisés.
Selon la victime présumée, une véritable emprise psychologique s’installe progressivement.
« Il m’a peu à peu mise sous emprise, jusqu’à ce que je perde toute volonté », confie-t-elle aux enquêteurs.
À la fin de l’année 2024, la situation s’aggrave : F. Diop est emmenée par M. Fall dans une maison appartenant à sa sœur, à Keur Massar. « Il m’a droguée, déshabillée et violée. Même par voie anale », affirme-t-elle, citée par L’Observateur.
Ce ne serait, selon elle, que le début d’un engrenage. D’autres lieux sont mentionnés : un appartement meublé aux Maristes, un logement à Ngor, une auberge à Malibu. Partout, la plaignante dit avoir subi des abus répétés, sans protection, sous domination mentale et pressions mystiques.
Une grossesse déclenche la plainte Ce n’est qu’en avril 2025, après plusieurs mois sans menstruations et des douleurs persistantes, qu’elle consulte à l’hôpital de Keur Massar. Le verdict est sans appel : elle est enceinte de plus de cinq mois.
« J’étais sous le choc. Je réalisais enfin l’ampleur du piège dans lequel j’étais tombée », témoigne-t-elle.
Le 24 juin, elle dépose plainte au commissariat de Guédiawaye, munie d’un dossier médical complet : échographies, ordonnances et attestations. Son bourreau présumé  est convoqué dès le lendemain.
Devant les enquêteurs, ce dernier conteste les faits de viol. Il reconnaît des relations sexuelles non protégées, mais les présente comme étant consenties. Il nie toute implication dans des pratiques mystiques, affirmant même n’avoir « jamais récité un seul verset coranique ».
Selon lui, c’est F. Diop qui aurait pris l’initiative des rendez-vous. Il affirme avoir appris la grossesse dès le mois de mars et soutient qu’elle lui aurait proposé un avortement.
« Elle m’a réclamé 72 000 F CFA pour des dépenses, et elle a été vexée en découvrant mon salaire de 65 000 francs sur un relevé bancaire », avance-t-il.
Lors de la confrontation, la jeune femme, soutenue par ses parents, maintient fermement ses accusations. Le mis en cause tente de la discréditer, assurant qu’elle « ne vivait pas chez ses parents à l’époque », mais seule à Malika Plage, avant de réintégrer le foyer familial après la découverte de sa grossesse.
Une procédure judiciaire engagéeFall a été déféré au parquet de Pikine-Guédiawaye à l’issue de sa garde à vue. Une information judiciaire a été ouverte pour charlatanisme, viols répétés et grossesse consécutive, complète le quotidien du Groupe futurs médias. 

By

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *