Saint-Louis, 17 déc (SL-INFO) – Les travaux de la 5ème édition des Journées de la Mise à Niveau des entreprises du Sénégal se poursuivent sur le thème : « La mise à niveau des entreprises : levier essentiel pour la compétitivité, la création d’emplois et la souveraineté économique du Sénégal ». Ce mardi, deuxième journée, a été ouverte par une session sur « La mise à niveau, levier de compétitivité et de souveraineté économique du Sénégal ». Elle a été suivie par un panel sur « Comment la Mise à Niveau peut contribuer à l’industrialisation et à la souveraineté économique du Sénégal ?». Cette rencontre de haut niveau a été présidée par le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, M. Mabouba Diagne, et animée par M. Franck Bavard de la SPIS ; M. Adama Lam de la CNES ; M. Ousmane Sy Ndiaye de l’UNACOIS JAPPO ; M. Serigne Mboup, président de l’UNCCAIS ; et M. Pierre Ndiaye de Mamelles Jaboot.

« Ce ne sont pas les étrangers qui vont venir développer ce pays, c’est nous-mêmes »
Dans son intervention, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a mis l’accent sur la dépendance du Sénégal par rapport à l’étranger, avant de lancer un appel au secteur privé national à s’impliquer davantage dans le processus de l’industrialisation et à la souveraineté économique du pays. « Je lance un appel aux Sénégalais, aux gens qui ont les moyens dans ce pays. Ce ne sont pas les étrangers qui vont venir développer ce pays, c’est nous-mêmes. Quand je vois les montants d’argent que les gens mettent dans l’immobilier (…). Moi, je me suis rendu compte très vite que l’immobilier était certes rentable, mais il y a plus rentable », a lancé Mabouba Diagne.
Il ajoute : « Quand vous voyez le tissu industriel au Sénégal, il y a 1 325 entreprises qui font plus de 1 milliard de chiffre d’affaires. Il y a 800 entreprises au Sénégal qui font un chiffre d’affaires de 2 milliards, il y a 580 entreprises qui font (…) ».
Pour l’autorité étatique, le Sénégal a tout pour se développer. « Je lance un appel aux boulangers du pays et le président des boulangers m’entend. Je leur ai demandé, en tant qu’association qui fait environ 800 membres, de venir, on vous donne 10, 20 hectares quelque part. On produit du maïs, on produit du mil. J’ai l’intime conviction que ce pays a tout pour se développer », a indiqué Mabouba Diagne. A l’en croire, le Sénégal importe 7 500 milliards, 2 500 produits, 1 070 milliards de francs Cfa, 10 produits de denrées alimentaires.
« L’Egypte l’a fait, l’Ethiopie est en train de le faire, le Rwanda est en train de le faire, pourquoi pas nous ? On passe beaucoup de temps à parler et peu de temps au travail. Je partage parfaitement le point de vue que le Bureau de Mise à Niveau a un rôle à jouer pour le renforcement des capacités, et peut-être, le secteur privé devrait contribuer mais l’Etat aussi », a insisté l’autorité.
« Nous avons besoin de ce secteur privé »
A ce titre, le ministre tend la main au secteur privé national. « Je lance aussi un appel au secteur privé sénégalais, quand je vois l’énormité de ce que le gouvernement doit faire, nous ne pouvons pas le faire seuls. Nous avons besoin de ce secteur privé. En tout, au niveau de mon Ministère, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, non seulement nous vous tendons les bras mais rassurez-vous, je viendrais vers vous. J’ai déjà contacté le Club des investisseurs du Sénégal, j’ai déjà contacté la CNES pour vous dire publiquement et ouvertement que nous vous tendons la main. Mais vous, secteur privé aussi, soyez un vrai secteur privé. Certes, l’Etat doit accompagner mais vous devez être plus qu’acteurs que spectateurs. J’ai l’impression que le secteur privé n’avance pas très vite. Vous devez aller très vite parce que les urgences sont là », a d’emblé lancé le ministre Mabouba Diagne.

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