Dakar, 11 sept (SL-INFO) – Investir dans les adolescentes africaines pourrait rapporter 500 milliards de dollars supplémentaires au PIB du continent d’ici 2050, selon le rapport « Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique » qui appelle à renforcer l’éducation, la santé et l’accès à l’emploi. Le document parvenu à PressAfrik formule des recommandations précises afin de lever les freins au développement des jeunes filles sur le continent. Il insiste sur l’urgence de réformes multidimensionnelles, impliquant les États, les communautés et les partenaires internationaux.
La première priorité concerne l’éducation. Le rapport préconise « un accès universel et gratuit à l’enseignement secondaire pour toutes les filles », condition essentielle pour briser le cycle de la pauvreté. Il recommande également d’investir dans la formation technique et professionnelle, afin de préparer les adolescentes aux besoins réels du marché du travail.
En matière de santé, le document plaide pour « un renforcement des services de santé sexuelle et reproductive » adaptés aux adolescentes, y compris l’accès à la contraception et à une éducation complète à la sexualité. Selon les experts, la réduction des grossesses précoces permettrait de « sauver 30 000 vies par an » sur le continent et d’améliorer considérablement la participation des filles à la vie économique et sociale.
Le rapport met aussi en avant la nécessité de transformer les normes sociales. Il recommande de lutter contre le mariage des enfants par des lois plus strictes et par des campagnes de sensibilisation impliquant les leaders religieux et communautaires. « L’éradication du mariage précoce pourrait permettre à des millions de filles de poursuivre leurs études et de contribuer pleinement à la société », souligne le texte.
Sur le plan économique, le rapport appelle à soutenir l’entrepreneuriat féminin par des crédits adaptés, des formations et des incitations fiscales. Les gouvernements sont invités à inclure systématiquement les adolescentes dans les stratégies nationales d’emploi et de développement. L’étude précise que « chaque dollar investi dans l’éducation et la santé des adolescentes génère un retour de quatre dollars en croissance économique ».
Enfin, la gouvernance et la participation des jeunes filles doivent être renforcées. Le rapport préconise « l’intégration des adolescentes dans les processus de décision locale et nationale », afin que leurs besoins spécifiques soient mieux pris en compte.
En conclusion, le document met en avant une feuille de route ambitieuse : investir dans l’éducation, la santé, l’économie et la gouvernance pour libérer le potentiel des adolescentes africaines. Selon la source, « il s’agit d’un impératif non seulement moral mais aussi économique », car le développement du continent dépend en grande partie de la place accordée à ses jeunes filles.
