Dakar, 19 juin (SL-INFO) – Début juin , l’imam gambien Musa Jallow a annoncé la création de sa formation politique dénommée « Parti de la réforme et du développement » (RDP). Le religieux a, en plus, fait savoir qu’il allait participer à la Présidentielle de 2026.
Depuis, il est la cible des critiques. Des membres de certaines sections de la communauté musulmane de son pays estiment qu’il s’oppose aux enseignements de l’islam en se lançant en politique.
« Ce pays n’est pas un État islamique… »
Lors d’un récent entretien accordé à « The Standard », le religieux a déclaré qu’il n’enfreignait aucun enseignement de l’Islam.
« Ce pays n’est pas un État islamique et n’a pas un système politique islamique. Notre Constitution prévoit des élections présidentielles tous les cinq ans. Le poste de président devient vacant tous les cinq ans, ce qui permet automatiquement à chaque Gambien d’exprimer son intérêt et de se présenter à ce poste. Comment cela peut-il être contraire à l’Islam ? » s’est interrogé M. Jallow.
« Je pratique ma religion et je fais de la politique, et je suis toujours sur la voie du Coran et de la Sunna du Prophète. Créer mon propre parti pour briguer la présidence n’est donc pas contraire aux préceptes de l’Islam. C’est mon droit constitutionnel », a-t-il ajouté.
Ils « manquent tout simplement de connaissances de base pour comprendre ces choses »
Pour lui, c’est le seul moyen pour attaquer un dirigeant dont on désapprouve la gestion.
Ceux qui me critiquent « manquent tout simplement de connaissances de base pour comprendre ces choses » assure-t-il.
Rappelons que le Président Barrow avait déjà dit aux imams de rester en dehors de la politique.