Kédougou, 01 nov (SL-INFO) – Le Tribunal de grande instance de Kédougou a rendu son verdict, jeudi dernier, dans une affaire de proxénétisme impliquant deux ressortissants nigérians établis à Kharakhéna, une localité de la commune de Bambou, dans le département de Saraya.
Les prévenus, D. Egiké Echéou, âgé de 41 ans, et B. Mariayna, ont été reconnus coupables de faits de proxénétisme. Le premier a été condamné à six mois de prison ferme, tandis que sa complice écope de trois mois ferme.
Une descente des forces de l’ordre révélatrice
Les faits remontent à la nuit du 13 octobre 2025. Ce soir-là, une descente des forces de défense et de sécurité (FDS) à Kharakhéna a permis de découvrir, au domicile de D. Egiké, plusieurs jeunes femmes suspectées de se livrer à la prostitution.
Lors de la perquisition, les agents ont retrouvé un cahier appartenant à B. Mariayna, sur lequel étaient inscrits les versements quotidiens de 2 000 F CFA effectués par ces femmes. Une découverte que les enquêteurs ont interprétée comme une preuve d’une organisation structurée de proxénétisme.
En revanche, D. Egiké Echéou a tenté de se défendre en expliquant que ces versements représentaient simplement une participation au loyer, rejetant toute implication dans une activité de prostitution.
Une bataille juridique autour de la procédure
À l’ouverture du procès, Me Ndiaye, l’avocat de la défense, a soulevé une exception de nullité du procès-verbal d’enquête, arguant que la visite domiciliaire effectuée par les forces de l’ordre n’avait pas respecté les dispositions légales de l’article 101 du Code de procédure pénale (CPP).
Mais le procureur de la République s’y est opposé, estimant que cette exception n’était pas recevable, puisque l’intervention des FDS s’inscrivait dans une situation de flagrant délit. Il a également précisé que l’article 68 du CPP, invoqué par la défense, était inopérant dans ce cas précis.
