Dakar, 05 août (SL-INFO) – La Belgique a annoncé, mardi, son intention de voter en faveur d’une proposition de la Commission européenne visant à suspendre partiellement la participation d’Israël au programme de recherche européen Horizon Europe. Cette décision, annoncée par le Premier ministre belge Maxime Prévot sur le réseau social X, pourrait avoir des conséquences financières importantes pour Israël.
Une première sanction concrète de l’UE ?
Maxime Prévot a indiqué que si la mesure est adoptée à la majorité qualifiée des États membres, il s’agirait de « la première sanction concrète » de l’Union européenne contre le gouvernement israélien et ses intérêts économiques. Le Premier ministre belge a également exhorté la Commission européenne à présenter rapidement d’autres propositions de mesures, notamment concernant l’accord d’association entre l’UE et Israël.
L’aide humanitaire à Gaza au cœur des préoccupations
Le Premier ministre belge a appelé à un accès humanitaire « total et sans entrave » à la bande de Gaza, soulignant que les largages aériens d’aide humanitaire ne constituaient « qu’une solution palliative ». Il a également exprimé des inquiétudes quant au respect des engagements initiaux visant à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. D’autres pays européens ont déjà exprimé des préoccupations similaires et cherchent à exercer une pression sur Israël.
Quelles conséquences pour Israël ?
Selon le ministère belge des Affaires étrangères, la mesure proposée concernerait « exclusivement » la participation d’entités israéliennes au European Innovation Council Accelerator. Ce programme soutient les startups et PME développant des technologies émergentes susceptibles d’avoir des applications à double usage, notamment dans des domaines sensibles tels que la cybersécurité, les drones et l’intelligence artificielle. Des manifestations ont eu lieu en Belgique pour demander la suspension de l’accord UE-Israël.
Si la mesure est adoptée au niveau européen, Israël pourrait perdre l’accès à près de 400 millions d’euros de subventions et d’aides à l’investissement encore disponibles pour ce programme. La proposition est actuellement examinée par les États membres au sein du Conseil de l’Union européenne. Le processus d’adoption pourrait prendre plusieurs semaines.