Dakar, 21 Oct (SL-INFO) – Dans un contexte post-électoral marqué par l’urgence des réformes, Maître Ciré Clédor Ly, avocat reconnu, sonne l’alarme et appelle le tandem Sonko-Diomaye à assumer pleinement la révolution initiée par la jeunesse sénégalaise. Pour lui, la survie du nouvel ordre dépend d’une refonte radicale de la justice et de l’administration.

« Tout État qui ne se dote pas d’une justice forte… est destiné à l’effondrement », prévient Maître Ly, affirmant que la justice doit être « une lance de fer dans un fourreau d’acier ».

L’avocat dénonce sans détour la faiblesse du système judiciaire : « Une justice faible est une justice de compromission ». Il fustige le fait que les juges et procureurs qui ont servi la répression durant les trois années de crise « restent impunis et commencent à échapper à toute sanction pénale et pécuniaire ».

Au-delà de la justice, Maître Ly pointe la même administration jugée « compradore » qui, selon lui, « travaille intelligemment et méthodiquement à l’échec du gouvernement d’Ousmane Sonko ».

L’avocat alerte sur l’organisation d’une « contre-révolution », prête à l’assaut, avec des relais internes et externes, notamment une « 5ème colonne [qui] partira de l’hexagone, de Paris, dès la semaine prochaine ». Il appelle le pouvoir à adopter une réponse non défensive, mais préventive et offensive.

Maître Ly insiste sur le fait que l’ère post-électorale doit rompre avec le passé, rappelant le lourd tribut payé par le peuple : « Le Sénégal a vécu trois interminables années de répression sanglante, d’emprisonnements arbitraires, de tortures, de barbarie et de meurtres. »

Il adresse un avertissement clair au nouveau gouvernement : « Toute révolution non assumée et qui s’accommode de réformes non systémiques… est vouée à un lamentable échec. »

Pour l’avocat, « Le système doit être cassé, le pouvoir pleinement exercé et les commandes confiées à ceux qui avaient donné de leur liberté et de leur sang ». Il interpelle directement le président de la République et son Premier ministre : « Le tandem Sonko-Diomaye a l’onction de tout un peuple, la légitimité et la légalité. Le pouvoir est pris, mais il n’est pas pleinement exercé ».

Maître Ly conclut en rappelant que la justice, censée être la gardienne du nouvel ordre, « est restée sous le contrôle de l’ordre renversé », exigeant d’accélérer la cadence et d’assumer la rupture.

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