Saint-Louis, 20 mai (SL-INFO) – Les quotidiens reçus, mardi, à SL-INFO se font largement l’écho des auditions d’anciens ministres, renvoyés devant la Haute cour de justice pour des infractions financières présumées dans la gestion des fonds Force Covid-19 et pour corruption.
Sud Quotidien annonce que ‘’l’ancienne ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, Salimata Diop a été inculpée et placée sous contrôle judiciaire hier, lundi 19 mai, par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice dans le cadre de la procédure judiciaire relative à la gestion des fonds Covid-19’’.
‘’Entendue en présence de ses avocats, Salimata Diop communément appelée Ndèye Saly Diop qui était poursuivie pour des dépenses injustifiées portant sur un montant de 52.233.300 F CFA, a échangé sa liberté par un cautionnement de 57 millions FCFA versé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC)’’, rapporte le journal.
Selon L’As, ‘’Ndèye Saly Diop cautionne et échappe à la prison’’. ‘’L’ex ministre de la Femme, poursuivie dans l’affaire dite des Fonds Force Covid-19, a été placée hier sous contrôle judiciaire après son audition devant la commission d’instruction de la Haute cour de justice, En effet, Ndèye Saly a cautionné 57 millions de francs CFA pour échapper à un mandat de dépôt’’, écrit la publication.
‘’Même si elle estime qu’on lui a fait du tort, la famille de Salimata Diop, plus connue sous le nom de Ndèye Saly Diop Dieng, doit être soulagée. Convoquée hier devant la commission d’Instruction de la Haute cour de justice, l’ancienne ministre de la Femme a été certes mise en examen, mais elle est sortie libre sous contrôle judiciaire, après avoir consigné 52 millions’’, note Les Echos.
Le même journal signale aussi que ‘’ça sent mauvais pour l’ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice’’.
‘’Ismaila Madior Fall, convoqué aujourd’hui par la commission d’instruction de la Haute cour de justice, est à un pas de la prison. En effet, hier, ceux qui l’ont +balancé+ ont été tous placés sous mandat de dépôt’’.
Le journal rappelle que ‘’tout est parti d’une balance du promoteur immobilier Cheikh Guèye. Ce dernier avait affirmé que Ismaïla Madior Fall lui avait réclamé la rondelette somme de 250 millions de nos francs pour gagner le marché de construction d’un centre de surveillance de bracelets électroniques et d’un centre d’accueil pour enfants à Liberté 6’’.
Source A parle de ‘’mardi de tous les dangers pour Ismaïla Madior Fall’’.
‘’L’ancien ministre de la Justice fera face aux membres de la commission d’instruction de la Haute cour de justice, aujourd’hui. Il est mis en accusation pour corruption passive et concussion. A l’origine, les révélations du promoteur immobilier Cheikh Guèye concernant le marché de l’édification d’un Centre de surveillance électronique sur la superficie du Tribunal de Pikine-Guédiawaye. Ce dernier a été arrêté en même temps que le directeur des Constructions par la Division des investigations criminelles (DIC)’’, écrit le journal.
Dans cette affaire, L’Observateur note que ‘’le Procureur Saliou Dicko n’y est pas allé de main morte’’. ‘’Le maître des poursuites, chef du parquet de Pikine-Guédiawaye, a dégainé un réquisitoire incandescent pour saisir le juge d’instruction du deuxième cabinet (…) Le Procureur (…) aligne, comme des charges explosives, une série d’infractions lourdes comme un couperet : association de malfaiteurs, escroquerie, escroquerie portant sur des deniers publics, corruption, faux et usage de faux, blanchiment de capitaux. Une avalanche de chefs d’accusation qui donne la mesure de la tempête judiciaire à venir (…)’’, rapporte L’Obs.
Le quotidien Le Soleil met en exergue ses 55 ans et titre : ‘’Quinqua et tout rayonnant’’. ‘’Cinquante-cinq ans. Pour un être humain, c’est l’âge des bilans lucides et des projets à peine moins ambitieux. Pour un journal, c’est un âge noble, rare, qui impose de tourner les pages avec reconnaissance et prudence. Le Soleil, né en mai 1970, fête, aujourd’hui, ses noces d’orchidée avec l’histoire du Sénégal. L’occasion est belle, à la fois solennelle et intime, d’honorer une longévité que peu de titres, sous nos latitudes comme ailleurs, peuvent revendiquer sans fierté’’, écrit le Directeur du journal dans un éditorial intitulé ‘’Le bel âge du Soleil’’.