Saint-Louis, 05 août (SL-INFO) – Les quotidiens parvenus mardi à SL-INFO traitent de plusieurs sujets dont le lancement de l’Agenda national de transformation du service public.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a reçu, à l’occasion, ce document élaboré par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public, dans le but de “doter le Sénégal d’une administration moderne, inclusive et performante”, rapporte Le Soleil.
“Fruit d’une large consultation, le document présenté devant le Premier ministre identifie plusieurs lacunes majeures dans l’administration sénégalaise, telles que la faible compétence des ressources humaines, l’accès difficile aux services, l’absence d’accueil professionnel, les retards, la corruption et le manque d’infrastructures”, mentionne Le Soleil.
Sud Quotidien note que l’Agenda national de transformation du service public se veut “un outil de modernisation de l’administration, un moyen de rapprocher les services de l’usager et un levier essentiel dans la lutte contre la corruption et les dysfonctionnements qui minent la qualité des prestations publiques […]”.
Selon Sud Quotidien, malgré tout, les auteurs de ce document n’ont pas manqué de saluer “la qualité globale de l’administration sénégalaise”, pendant que plusieurs journaux appuient sur les critiques formulées par le Premier ministre relativement à certains dysfonctionnements dans l’administration sénégalaise.
Vers un plafonnement des ”salaires abusifs”
“Sonko charge encore les fonctionnaires”, affiche à ce sujet WalfQuotidien à sa une. Le journal, rapportant des déclarations du chef du gouvernement sénégalais, écrit que “la qualité du service public [est] gangrenée […] par la corruption, les surfacturations, le clientélisme politique, l’inaccessibilité, etc.”
Le journal Le Quotidien signale que le Premier ministre a pointé, en particulier, “le niveau de richesse de certains fonctionnaires. Alors que, dit-il, on ne ‘peut pas devenir milliardaire dans la Fonction publique’”.
“Ousmane Sonko ne croit nullement qu’un fonctionnaire peut être multimillionnaire encore moins milliardaire dans ce pays. Il reste convaincu que, peut-être dans cette situation, la personne doit opter pour un autre choix, être entrepreneur tout en priant le Seigneur de bénir [son activité]”, écrit Source A.
Le quotidien Les Echos relaie d’autres propos du chef du gouvernement affirmant que des directeurs généraux “perçoivent 4 ou 5 fois plus que le président [de la République]”, suggérant l’absurdité de telles situations.
Sur la base de ces déclarations du Premier ministre, L’Observateur annonce que l’on s’achemine vers “le plafonnement des salaires abusifs et la fin des privilèges excessifs dans la haute administration”.
“Des hypothèses économiques irréalistes”
Sur un tout autre plan, le quotidien L’As souligne que le Plan de redressement économique et social présenté par le Premier ministre a eu comme effet de replacer l’économie “au cœur du débat public”.
“Depuis l’arrivée du nouveau régime, écrit L’As, on passe plus de temps à critiquer l’ancien régime qu’à proposer de nouvelles politiques. Mais avec la présentation de son plan de redressement, le Premier ministre Ousmane Sonko semble vouloir changer la donne”, en axant le débat “autour des solutions pour réparer les tares de la gestion de Macky Sall”.
WalfQuotidien revient justement sur le Plan de redressement économique et social présenté vendredi par le Premier ministre, en soulignant que l’opposition “retoque” ce document censé relancer l’économie sénégalaise, dans un contexte marqué par une dette publique d’une ampleur jusque-là inédite.
Les socialistes, par exemple, “raturent” le Plan de redressement économique et social proposé par Ousmane Sonko. “Dans une note critique, ils affirment que de nombreuses zones subsistent dans ce document qui ‘manque de cadrage économique’”.
La République des valeurs, pour sa part, “se veut catégorique. Le parti du député Thierno Alassane Sall affirme que sur le fond, ce Plan de redressement est ‘désarticulé et à haut risque”‘, poursuit WalfQuotidien, selon lequel cette formation estime que ce document se base sur des “hypothèses économiques irréalistes”.