Saint-Louis, 12 sept (SL-INFO) – Les quotidiens du vendredi 12 septembre 2025 consacrent leurs manchettes à des sujets ayant trait entre autres à l’économie et à la politique.
Une partie des publications reçues à SL-INFO ont notamment pris le parti de se projeter sur les perspectives de partenariat du Sénégal avec d’autres pays et institutions financières.
Il en est ainsi du journal Le Soleil qui rend compte des premières retombées de la visite du Premier ministre Ousmane Sonko aux Emirats Arabes Unis. La publication rapporte la signature d’un avenant entre l’opérateur portuaire, DP World, le ministère sénégalais des Finances et du Budget et le Port autonome de Dakar.
”Cet accord vise à renforcer le partenariat autour du mégaprojet du port en eau profonde de Ndayane. Lancé en janvier 2022, le chantier du futur port, situé à 70 kilomètres au sud de Dakar, représente l’investissement privé le plus important de l’histoire du Sénégal (448 milliards de francs Cfa) pour la première phase financée par DP World’’, souligne le journal.
Il fait également savoir qu’en marge de la visite officielle du chef du gouvernement sénégalais, la délégation sénégalaise a mis en avant les atouts du pays devant un parterre d’entrepreneurs émiratis, afin de susciter de nouvelle opportunités d’investissement.
Walf Quotidien tente de son côté d’analyser les pas mis en avant par le Sénégal dans son entreprise de diversification de ses partenariats économique, insistant notamment sur les ‘’limites d’une telle démarche’’.
‘’Un amour vache’’
”Nonobstant ses atouts, l’ouverture du Sénégal à plusieurs partenaires engendre des inconvénients. Selon des économistes, cette démarche du président Bassirou Diomaye Faye, bien que salutaire, peut avoir des impacts négatifs sur le plan diplomatique et sécuritaire”, écrit Walf.
Pendant ce temps, les perspectives dans le partenariat entre le Sénégal et le Fonds monétaire international semblent ne pas être rassurantes pour Le Quotidien qui estime que ‘’le FMI traine les pieds’’ s’agissant de la reprise de sa coopération avec Dakar.
”Entre le Sénégal et le Fonds monétaire international, les choses commencent à ressembler à de l’amour vache. A chaque voyage à Washington de notre tandem de l’immeuble Peytavin, ou chaque rencontre de nos dirigeants avec une mission de l’institution financière, l’opinion espère des nouvelles rassurantes sur la reprise prochaine d’un appui pour notre pays, et on déchante aussitôt’’, indique le journal du groupe Avenir communication.
Il en veut pour preuve lors de son briefing de presse organisé jeudi, le directeur du département de la communication du Fonds monétaire international a clairement indiqué des points restaient encore à éclaircir avant que l’institution financière internationale n’envisage un nouvel accord avec le Sénégal.
Le FMI a suspendu le déblocage de financements au profit du Sénégal après qu’un rapport de la Cour des comptes du Sénégal a révélé que la dette publique du Sénégal avait été sous-évaluée au moment où Macky Sall dirigeait le pays.
Le FMI a constaté l’existence d’une ‘’dette cachée’’ du Sénégal, estimée à environ 7 milliards de dollars soit 4 250 milliards FCfa. Un montant correspondant à l’écart entre les deux estimations de la dette publique entre 2019 et 2024.
À la fin mars 2025, les chiffres publiés par le ministère des Finances révèlent une détérioration rapide des équilibres budgétaires, marqués par un décalage entre recettes et dépenses, une envolée du service de la dette, et des arriérés qui s’accumulent.
‘’Adapter son cadre juridique et fiscal des investissements’’
Il n’y a certainement pas de lien entre cette actualité de la dette et celle relative aux réformes économiques visant à doper l’investissement au Sénégal. Toujours est-il que Sud Quotidien nous apprend que ‘’l’Assemblée nationale en scène’’ dans le cadre de l’examen et de l’adoption d’un nouveau code des investissements.
”Examen et adoption du nouveau Code des investissements, révision du Code général des impôts et modification de la loi instituant la redevance sur l’utilisation du réseau des télécommunications publiques (RUTEL) : voilà ce à quoi sont invités les députés à partir du lundi 15 septembre 2025’’, assure la publication.
Elle croit en même temps savoir que ces réformes ‘’traduisent l’ambition du Sénégal d’adapter son cadre juridique et fiscal aux mutations de l’économie mondiale et de renforcer son attractivité face à une concurrence régionale accrue’’.
Pendant ce temps, Enquête évoque les contrecoups du succès du secteur horticole sénégalais. ”S’il y a un secteur où le Sénégal dispose déjà de tous les moyens pour accéder à la souveraineté, c’est bien celui de l’horticulture. Cette année, les quantités produites en pomme de terre et oignon dépassent les besoins annuels. Malheureusement, sans infrastructures de stockage, de grandes quantités ont fini dans les poubelles”, déplore le journal.
D’autres quotidiens continuent d’épiloguer sur le récent remaniement ministériel opéré par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’image de L’AS quotidien qui se fait l’écho d’une déclaration publique du Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR), mouvance regroupant plusieurs entités se réclamant de l’opposition.
”La coalition de l’opposition estime que ce changement de l’exécutif ne donne aucun signal positif quant à la prise en charge des préoccupations quotidiennes des Sénégal’’, rapporte dans ses colonnes le journal.
Evoquant cette même déclaration, Vox Populi fait, pour sa part, savoir que les opposants défient le régime Pastef, et appellent les Sénégalais à se mobiliser lors de manifestations populaires prévues en octobre.