Dakar, 18 nov (SL-INFO) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, lundi 17 novembre, pour le plan de paix de Donald Trump à Gaza, prévoyant en particulier le déploiement d’une force internationale, sous la pression des États-Unis qui mettaient en garde contre le risque d’une reprise de la guerre. Si l’Autorité palestinienne a soutenu la résolution, le mouvement islamiste Hamas l’a dénoncée, déplorant un texte qui « ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains » des Palestiniens.
Treize membres du Conseil se sont prononcés en faveur du texte, que l’ambassadeur américain aux Nations Unies Mike Waltz a qualifié d’« historique et constructif ». La Russie et la Chine se sont abstenues.

Plusieurs fois modifiée lors de négociations sensibles, la résolution américaine « endosse » le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d’un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023.

Le plan historique du président Trump marque le début de ce qui sera une région forte, stable, prospère et unie dans son rejet de la violence, de la haine et de la terreur.

Le texte, vu par l’AFP, « autorise » la mise en place d’une « force de stabilisation internationale » (ISF) chargée notamment de l’appui à la sécurisation des frontières en coopération avec Israël et l’Égypte, de la démilitarisation de Gaza, du désarmement « des groupes armés non étatiques », de la protection des civils et de la formation d’une police palestinienne. Sa composition n’est pas évoquée.

La résolution, soutenue par l’Autorité palestinienne, donne également mandat jusqu’au 31 décembre 2027 à un « Comité de la paix », organe de « gouvernance de transition » à Gaza jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Selon le plan en 20 points qui y est annexé, ce comité doit être présidé par Donald Trump.

Si le président américain a rapidement salué l’adoption de son plan sur son réseau Truth Social – il entraînera « davantage de paix dans le monde » a-t-il notamment réagi -, de nombreuses questions demeurent cependant sur les instances qui présideront à la reconstruction de Gaza ou sur le désarmement des groupes armés, à commencer par le Hamas. Résultat ? Ce flou promet une mise en place complexe qui bénéficiera sans doute à Israël estime par exemple Karim-Emile Bitar, professeur à Sciences-Po Paris. 

« Il faut rappeler que les accords de cessez-le-feu ont été négociés à la va-vite, à l’époque où Donald Trump espérait encore recevoir le prix Nobel de la paix. Son plan est donc une sorte de patchwork du plan franco-saoudien et du plan américain dans lesquels ont été inclus quelques désidératas des Turcs, des Qatariens et des Égyptiens, analyse celui-ci. À l’arrivée, cela donne un accord loin d’être réaliste, et il y a fort à craindre que nous n’ayons pas encore vu la fin de l’effroyable tragédie que connaît Gaza. »

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