Dakar, 8 avr (SL-INFO) – À l’approche du lancement du rapport « Countdown » le 14 avril à Dakar, le Centre de recherche sur la population et la santé en Afrique (APHRC) a détaillé, le lundi 7 avril, les objectifs et l’intérêt de ce rapport pour l’année 2025 aux journalistes. Selon les informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, ce document met en exergue les progrès réalisés ainsi que les défis persistants dans le domaine de la santé, en s’appuyant sur des données fiables pour évaluer la survie, la nutrition, la couverture des interventions sanitaires et la qualité des soins dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Cheikh Mbacké Faye a indiqué que malgré les avancées depuis 2015, le rapport révèle un ralentissement préoccupant après 2020, dû à des crises mondiales telles que la COVID-19, l’insécurité alimentaire, les conflits armés et le changement climatique. Tous les quatre à cinq ans, l’APHRC publie un rapport « Countdown », analysant la situation de la santé maternelle, néonatale et infantile dans plus de 80 pays, principalement dans les pays en développement, incluant le Sénégal. Cette édition sera disponible en ligne à partir du 10 avril, après quatre années de recherche et de documentation.
Le rapport est divisé en deux sections principales : les soins primaires et les inégalités. M. Faye a souligné que les inégalités en matière de santé apparaissent dès la naissance. Il a illustré ces disparités en évoquant la situation des femmes en milieu rural, qui doivent parcourir de longues distances pour accéder aux services de santé, contrastant avec celles vivant près de ces services. Selon Faye, les manques d’accès aux soins, la pauvreté et la malnutrition exacerbent ces inégalités et ont des répercussions immédiates sur le suivi des enfants.
Le rapport recommande un accroissement de l’investissement des partenaires financiers dans la santé et appelle à appuyer les gouvernements pour améliorer les conditions de vie des enfants, des mères et des jeunes. Comme l’a relayé Sud Quotidien, pour le Sénégal, Faye a évoqué les « déserts médicaux » dans des régions comme Tambacounda, Kédougou et une partie de Kaffrine, nécessitant une meilleure répartition des structures sanitaires.