Dakar, 10 juin (SL-INFO) – C’est une décision judiciaire qui suscite étonnement et indignation dans l’opinion publique. Cheikh Guèye, l’homme d’affaires qui avait publiquement avoué avoir corrompu l’ancien ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, n’est plus en détention. Selon le journal Les Échos, il a récemment bénéficié d’une liberté surveillée grâce au port d’un bracelet électronique, après avoir été initialement placé sous mandat de dépôt.

L’affaire avait défrayé la chronique en raison de la gravité des accusations portées par Cheikh Guèye lui-même, qui avait reconnu son implication dans un acte de corruption avant d’ajouter avoir récupéré son argent. Une confession publique qui aurait pu justifier, selon plusieurs observateurs, une détention préventive prolongée.

Mais la tournure que prend ce dossier soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi une telle mansuétude ? Et surtout, comment expliquer cette décision dans un contexte où la justice est censée mener une lutte rigoureuse contre la corruption ?

Les Échos pointe du doigt un traitement judiciaire jugé inégal, en comparant le cas Cheikh Guèye à celui de Lat Diop, ancien directeur général de la Lonase. Ce dernier reste en détention provisoire, malgré une procédure que certains estiment comparable. Fait encore plus troublant : dans l’affaire Lat Diop, l’accusateur serait en liberté, tandis que le mis en cause croupit toujours en prison.

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