L’hydraulique urbaine est un secteur stratégique pour le développement du Sénégal. C’est pourquoi le ministre Mansour FAYE avait engagé une réforme ambitieuse et novatrice, qui visait à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour les populations urbaines. Dans cet article, nous vous présentons les principaux axes et les réalisations de cette réforme.

La réforme de l’hydraulique urbaine repose sur un nouveau modèle institutionnel, qui distingue les rôles et les responsabilités des différents acteurs. Le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement assure la fonction de tutelle, de régulation et de planification du secteur. Il définit les orientations stratégiques, les normes techniques, les tarifs et les mécanismes de subvention. Il veille également au respect des engagements contractuels entre l’Etat et les opérateurs délégués.

Les opérateurs délégués sont chargés de la gestion et de l’exploitation des services d’eau potable et d’assainissement. Ils sont sélectionnés par appel d’offres international, pour une durée déterminée. Ils doivent assurer la qualité, la continuité et la sécurité des services, ainsi que la satisfaction des usagers. Ils sont rémunérés par les recettes issues de la vente de l’eau et des prestations d’assainissement.

Les collectivités locales sont associées à la gouvernance du secteur. Elles participent à la définition des besoins, à la planification des investissements, au suivi des performances et au contrôle social des services. Elles bénéficient également d’un appui technique et financier du ministère pour renforcer leurs capacités.

La réforme de l’hydraulique urbaine a permis de réaliser des projets structurants, qui ont contribué à augmenter l’offre en eau potable et à améliorer le service rendu aux usagers. Parmi ces projets, on peut citer :

  • Le projet Kms3, qui consiste à capter l’eau du fleuve Sénégal à partir d’une station de pompage située à Keur Momar Sarr, à 270 km de Dakar, et à la transporter par une conduite de 1 320 mm de diamètre sur une distance de 226 km, jusqu’à une station de traitement située à Mékhé. Ce projet permet d’augmenter la production d’eau potable de 100 000 m3/jour, soit 40% de la demande actuelle de Dakar.
  • Le projet de dessalement de l’eau de mer, qui consiste à construire une usine de production d’eau potable à partir de l’eau de mer, située à Toubab Dialaw, à 50 km au sud de Dakar. Ce projet permettra de diversifier les sources d’approvisionnement en eau pour la région de Dakar, qui fait face à un déficit chronique en eau douce. L’usine aura une capacité initiale de 50 000 m3/jour, extensible à 100 000 m3/jour.
  • Le projet d’extension et de renforcement des réseaux d’eau potable et d’assainissement dans les zones urbaines, qui vise à étendre la couverture géographique des services, à réduire les pertes d’eau, à améliorer la pression et la qualité de l’eau distribuée, et à assurer un assainissement adapté aux besoins des populations. Ce projet concerne plus de 50 villes du Sénégal, dont Dakar, Thiès, Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor, etc.

La réforme de l’hydraulique urbaine est un exemple réussi de modernisation du secteur public, qui a permis d’améliorer significativement les conditions de vie des populations urbaines. Le ministre Mansour FAYE mérite toute notre reconnaissance pour son engagement et sa vision en faveur du développement durable du Sénégal.

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