Malicounda , 3 mai (SL-INFO) – Le procès de S. Fall, M. Diouf, K. Cissé et C. Cissé a tenu en haleine le public du Tribunal de grande instance de Mbour. Ces quatre prévenus étaient jugés pour avoir enlevé et violemment agressé M. Ndiaye, qu’ils accusaient d’une escroquerie foncière. Ils l’ont passé à tabac, ligoté, puis enfermé dans le coffre d’une voiture, rapporte L’Observateur, présent à l’audience.
Une vente de terrain qui tourne mal
Les faits remontent à juin 2024, rappelle le quotidien du Groupe futurs médias. M. Ndiaye vend un terrain de 500 m² à Médinatoul Salam pour 3,8 millions de francs CFA à K. Cissé, par l’entremise de M. Diouf. Mais lorsque l’acquéreur tente de régulariser la transaction à la mairie de Malicounda, il découvre que la parcelle ne dispose d’aucun document administratif valide – et, pire, qu’elle n’appartient pas au vendeur. M. Ndiaye, mis en cause, devient alors introuvable, refusant de restituer l’argent perçu.
Face à cette impasse, poursuit le journal, Diouf sollicite l’aide de sa compagne, S. Fall, une agente commerciale divorcée et mère de trois enfants. Ensemble, ils mettent en place un piège pour attirer l’escroc présumé.
Un piège tendu via TikTok
Le 18 avril 2025, S. Fall contacte la victime via TikTok, se faisant passer pour l’épouse de l’adjoint au maire de Malicounda. Très rapidement, elle entame une fausse relation sentimentale avec M. Ndiaye et lui donne rendez-vous le soir même dans un hôtel de Saly Portudal.
À 22 heures, M. Ndiaye se présente au rendez-vous, persuadé de retrouver sa prétendue conquête. Il tombe dans un guet-apens tendu par M. Diouf, K. et C. Cissé. Frappé avec une extrême brutalité, il est ensuite ligoté et enfermé dans la malle du véhicule.
Une patrouille providentielle
Heureusement pour lui, précise L’Observateur, une patrouille du commissariat de Saly Portudal, alertée par des bruits suspects, intercepte le véhicule. M. Ndiaye est découvert ligoté dans le coffre, secouru, puis transporté à l’hôpital. Ses agresseurs sont aussitôt arrêtés et placés sous mandat de dépôt à la prison de Mbour.
Un verdict attendu
Lors de l’audience, M. Diouf a admis avoir monté l’opération avec la complicité de sa compagne, affirmant qu’il n’avait d’autre choix pour retrouver celui qu’il accuse d’escroquerie. Le procureur a requis trois mois de prison ferme, tandis que la partie civile réclamait 10 millions de francs CFA de dommages et intérêts.
Le tribunal a finalement condamné les quatre prévenus à six mois de prison avec sursis et à verser un million de francs CFA à la victime, conclut L’Observateur.