Saint-Louis, 7 avr (SL-INFO) – Les malentendus qui existent entre les entreprises minières et les communautés riveraines impactées préoccupent le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE-Sénégal) qui, dans le cadre de sa troisième année de validation, vient d’effectuer une visite de terrain dans la zone de Diogo. L’objectif étant, indique Papa Fara Diallo, membre du CN-ITIE et du collège de la société civile, de « recueillir, d’abord, les préoccupations des communautés (les populations locales), avant d’écouter l’entreprise Eramet Grande Côte (ex-Grande Côte Opérations – GCO), en vue d’établir un cadre d’échanges, de dialogue permanent entre les deux parties, pour résoudre d’éventuels problèmes liés aux incompréhensions ».
« Une volonté commune entre l’entreprise et la communauté de pérenniser ces espaces de concertation, afin d’apaiser le climat social dans les zones extractives et d’assurer que les attentes des populations soient en phase avec les engagements sociétaux de l’entreprise », souligne la délégation du Comité national ITIE du Sénégal. 
Papa Fara Diallo et ses camarades exhortent les industries extractives du Sénégal à créer des cadres permanents de dialogue, de concertation avec les populations (communautés) riveraines, dans une démarche d’ouverture et de transparence. Ils pensent que « ce sont deux parties qui ont des problèmes liés au manque de mise en place de cadres de dialogue permanent, qui permettent de partager les informations, mais aussi de régler des problèmes qui peuvent découler d’incompréhensions ».
Après s’être enquis des préoccupations des communautés et avoir échangé, de « manière directe et responsable » avec les dirigeants de GCO, l’ITIE a initié une rencontre entre les deux parties, pour « harmoniser les positions ». Papa Fara Diallo : « Si toutes les entreprises du secteur extractif du Sénégal pouvaient avoir la même ouverture envers la société civile, mais aussi envers les institutions étatiques comme l’ITIE, l’exigence de transparence liant ces sociétés, les communautés et l’ITIE en serait renforcée. »
Selon lui, « cette volonté commune de l’entreprise et des communautés de pérenniser ce cadre de diagnostic et de concertation, pour apaiser le climat social dans les zones extractives, aidera à porter à l’attention des plus hauts responsables de l’entreprise, les préoccupations des communautés pour qu’elles soient prises en compte dans leur volonté d’investissement social ». 
Aussi de penser que « la synergie qui découlera de ces cadres de dialogue institutionnalisés permettra de régler énormément de problèmes que rencontrent les populations, dans le cadre de l’exploitation minière ». Un type de dispositif qui, dit-il, formalise et perpétue des « concertations utiles ».
Le directeur général d’Eramet Grande Côte, Frédéric Zanklan, a magnifié la « discussion fructueuse » entre l’entreprise miniere, le CN-ITIE et les représentants des communautés riveraines pour, ensemble, dégager des « pistes de solutions, notamment l’organisation de foirails communautaires susceptibles de permettre aux populations de recueillir les retours des communautés sur nos actions et leurs besoins (préoccupations) ». Il apprécie « ces discussions qui nous confortent dans notre volonté d’intensifier le dialogue avec les communautés » et ne manque pas d’annoncer la création d’autres cadres, dans un futur proche, afin d’ancrer de manière définitive la notion de concertation avec les communautés riveraines.

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